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29 juin 2025

Jésus pleura

 
"Jésus pleura."Jean 11:35
 
Ce verset, le plus court de toute la Bible, ne contient que deux mots, mais ils portent un message bouleversant de tendresse et d’humanité.
 
Souvent, quand on lit un verset, on se précipite pour en tirer un enseignement rapide. Mais il est important de toujours prendre le temps de replacer chaque parole dans son contexte biblique. Cela permet de mieux comprendre la richesse de ce que Dieu veut nous dire. Aujourd’hui, je t’invite à poser un instant ton regard uniquement sur ces deux mots : "Jésus pleura".
 
Pourquoi est-ce si étonnant que Jésus ait pleuré ?
Quand on pense à Jésus, on pense souvent à sa puissance, à ses miracles, à son autorité divine. Il calme la tempête (Marc 4:39), il marche sur l’eau (Matthieu 14:25), il ressuscite les morts (Jean 11:43-44)… Alors, imaginer qu’un tel Sauveur ait pu pleurer peut surprendre.
 
Et pourtant, ces larmes sont bien réelles. Elles sont là, dans l’Évangile selon Jean, exprimées sans explication immédiate : Jésus pleura.
 
Que signifient ces larmes ?
On pleure pour beaucoup de raisons. Parfois, c’est à cause de la tristesse, de la douleur, du sentiment d’impuissance, de la perte. Il nous arrive aussi de pleurer de joie. Les larmes sont un langage que notre cœur parle quand les mots ne suffisent plus.
 
Mais Jésus, le Fils de Dieu, tout-puissant et sans péché (Hébreux 4:15), pourquoi pleure-t-il ?
Est-ce parce qu’il est dépassé ? Non. Il n’est pas pris au dépourvu. Jésus sait ce qu’il va faire : quelques instants plus tard, il va ressusciter son ami Lazare.
 
Alors pourquoi pleure-t-il ?
La réponse la plus belle et la plus forte, c’est la compassion. Jésus pleure avec les autres. Il entre dans leur douleur. Il ne reste pas à distance. Il n’est pas insensible.
 
La compassion du Christ
Dans Matthieu 9:36, il est dit que Jésus, voyant les foules, fut ému de compassion pour elles, car elles étaient fatiguées et abattues, comme des brebis sans berger.
 
C’est ce même amour profond, cette tendresse divine, qui pousse Jésus à pleurer ici. Il ressent la peine des autres comme si elle était la sienne. Il ne pleure pas parce qu’il est impuissant, mais parce qu’il aime profondément.
Les larmes de Jésus sont l’expression du cœur de Dieu qui souffre avec nous.
 
Un Dieu qui partage nos douleurs
Le prophète Ésaïe avait annoncé cela bien avant : "Homme de douleurs et habitué à la souffrance" (Ésaïe 53:3).
Jésus est ce Dieu qui ne reste pas dans les cieux, loin de nos larmes. Il est Dieu avec nous, Emmanuel (Matthieu 1:23), qui marche à nos côtés, qui comprend nos peines, qui connaît la tristesse.
 
Et dans Hébreux 4:15, on lit ceci :
"Nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché."
 
Et toi, que fais-tu de ces larmes ?
Ces larmes nous montrent un Dieu proche, plein d’amour, qui ne méprise pas notre souffrance, mais qui s’y associe. Cela change notre vision de Dieu. Il ne nous regarde pas de loin avec froideur, mais il s’approche, il pleure avec nous, il nous relève.
 
Alors aujourd’hui, prends un moment pour méditer sur cela :
Si Jésus a pleuré, c’est parce que tu comptes pour lui.
Tes larmes, il les voit. Tes peines, il les comprend. Tes luttes, il les porte avec toi.
Et un jour, il les essuiera toutes :
"Il essuiera toute larme de leurs yeux." (Apocalypse 21:4)
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27 juin 2025

Vers la lumière de la Parole

 
Depuis quelque temps, nous avons entrepris un beau voyage à travers les pages de la Bible. Cette aventure a commencé au tout premier chapitre de la Genèse, et après deux ans et une centaine d’articles, nous en sommes arrivés au chapitre huit. Certains pourraient trouver que cela avance lentement, et c’est vrai !
Mais c’est aussi cela, la marche chrétienne : avancer à notre rythme, sans chercher à courir, mais simplement à rester fidèles, jour après jour.
"Ce n’est pas à la course, ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées." Zacharie 4:6
 
Dans ce cheminement, l’écriture n’est pas quotidienne, ni rigoureusement programmée. Parfois, l’inspiration vient d’un texte précis, parfois d’un moment vécu, d’une prière, ou d’un simple verset lu. Et ce qui est beau avec la Parole de Dieu, c’est qu’elle ne suit pas toujours notre logique humaine ou notre chronologie. Dieu parle quand Il veut, et comme Il veut.
"Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit."  Jean 3:8
 
 
Même si nous avons commencé par une lecture suivie de la Genèse, Dieu nous a conduit à explorer d’autres textes, à travers ce que l’on appelle la concordance des écritures. Un texte en amène un autre, et à partir d’un verset de la Genèse, nous avons parfois fait lecture de plusieurs passages de la bible, parfois dans les Psaumes, parfois dans les Évangiles, ou encore dans les lettres de Paul.
Et ce n’est pas un problème : la Bible elle-même n’est pas un livre strictement linéaire. Ses auteurs, inspirés par l’Esprit de Dieu, font régulièrement des allers-retours dans l’histoire, insèrent des parenthèses, des visions, des paraboles, ou des rappels d’événements passés.
"Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice." 2 Timothée 3:16
 
 
C’est pour cela que dorénavant, nous allons continuer notre chemin en lisant la Bible sans forcément suivre un ordre précis. Certains textes viendront du Nouveau Testament, d’autres de l’Ancien. Nous suivrons l’élan de l’Esprit, dans la liberté et la confiance, car Dieu sait exactement ce dont chacun a besoin au bon moment.
"Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier." Psaume 119:105
 
 
Peut-être cela vous paraît un peu désorganisé ? Rassurez-vous : Dieu est un Dieu d’ordre, même quand notre route semble sinueuse.
Ce n’est pas parce que nous n’allons pas suivre l’ordre des livres que nous allons nous perdre. Ce n’est pas un parcours scolaire, mais une marche vivante avec le Seigneur.
 
D’ailleurs, si on voulait vraiment comprendre l’essentiel du message biblique, commencer par les Évangiles aurait été une excellente option. Ils nous parlent directement de Jésus, de son amour, de ses enseignements, et du salut qu’il offre à chacun.
"Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi." Jean 14:6
 
Mais Dieu nous a permis, à travers notre approche actuelle, de faire des liens dans toute l’Écriture. Et c’est là toute la richesse de la Bible : chaque passage éclaire un autre, chaque page nous rapproche du cœur de Dieu.
 
Nous allons continuer cette aventure biblique ensemble, en suivant le fil de l’Esprit, sans être limités par un ordre strict. Nous allons lire, méditer, réfléchir, parfois revenir en arrière, parfois sauter plusieurs livres. Mais toujours avec un seul but : grandir dans la connaissance de Dieu, et marcher avec Lui.
"Approchez-vous de Dieu, et Il s’approchera de vous." – Jacques 4:8
 
Merci de faire ce voyage avec nous. Que cette lecture, aussi libre soit-elle, soit pour vous source de paix, de lumière et de transformation.
 
 
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25 juin 2025

L'école de la patience

 
« Dieu se souvint de Noé… » (Genèse 8:1)
 
Pendant plus de six mois, Noé, sa famille et les animaux vivent enfermés dans l’arche.
Il y a eu les 40 jours et 40 nuits de pluie, les 150 jours de montée des eaux, puis encore des semaines d’attente dans le silence.
Chaque jour, le même décor : des murs de bois, le balancement de l’arche, le grondement de l’eau. Et l’attente. Une attente qui peut sembler interminable pour les occupants de l’arche.
Ils attendent que les eaux baissent, ils attendent un signe indiquant la fin du confinement. Ils attendent de pouvoir enfin poser les pieds sur la terre ferme.
 
Dans cette arche, il y a l’espérance d’un monde nouveau.
Un monde où le mal, le mensonge et la corruption auraient été engloutis.
Mais pour que ce monde surgisse, il faut attendre.
 
Noé ne savait pas quand tout cela finirait. Et dans cette longue attente, il aurait pu se demander si Dieu l’avait oublié. Il aurait pu s’interroger sur le silence du ciel.
 
Contre toute attente, la bible nous informe que « Dieu se souvint de Noé. »
Il ne s’agit pas d’un vague souvenir, ou d’une pensée nostalgique. Quand Dieu se souvient, cela signifie qu’il est sur le point d’agir. Il se rappelle de Noé avec la ferme intention d’intervenir en faveur du patriarche et de ses compagnons. Il se prépare à apporter une réponse, à offrir une solution.
Se souvenir, dans le langage divin, cela signifie agir, amorcer le changement, ouvrir une issue de secours.
 
Rappelons-nous d’Israël en Egypte, « Dieu entendit leurs gémissements… Dieu se souvint de son alliance… » (Exode 2.24). Et ensuite, il a envoyé Moïse pour les libérer.
De même, nous pouvons nous assurer que Dieu voit nos souffrances, il entend nos cris de détresse, et il ne tardera pas de nous porter secours.
 
Lorsque nous passons par des moments difficiles, que nous avons l’impression que le ciel semble sourd, que les réponses n’arrivent pas, et que la durée de l’épreuve use notre foi.
Lorsque nous sommes enfermés dans l’arche de la grâce, mais l’attente semble interminable.
Lorsque nous ne voyons pas encore la terre ferme de la délivrance, que nous aspirons profondément à un changement de notre situation.
Lorsque l’épreuve bat son plein, que la douleur semble insurmontable...
Il y a une chose que nous devons garder en mémoire : Dieu ne nous a pas oublié.
 
« L'Éternel est proche de ceux qui ont le cœur brisé, il sauve ceux qui ont l’esprit abattu » (Psaume 34.18).
 
 
Son silence n’est pas un abandon. C’est souvent une manière de nous apprendre à lui faire confiance, à grandir dans l’attente. Certainement, il agira : « Recommande ton sort à l'Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira. » Psaume 37:5.
 
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23 juin 2025

La vie à bord

 
"Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours." Genèse 7:24
 
L’eau monte, monte, pendant 150 jours, soit environ 5 mois complets.
Pour Noé, sa famille et tous les animaux à l'intérieur de l'arche, ça a dû sembler une éternité.
 
On ne pense pas toujours à ce que ça a signifié de vivre enfermés dans un bateau si longtemps. La Bible ne nous raconte pas les détails, mais on peut facilement imaginer les défis :
·        Comment s'organiser chaque jour dans un si petit espace ?
·        Comment gérer les odeurs et la propreté avec tant d'animaux ?
·        Comment supporter la promiscuité quand on est habitué aux grands espaces ?
·        Et bien sûr, comment éviter les tensions quand on est tous serrés les uns contre les autres ?
 
Le salut ne rend pas parfait instantanément.
Noé et sa famille étaient sauvés, oui, ils avaient échappé au jugement de Dieu. Mais le salut ne les a pas transformés en personnes parfaites du jour au lendemain ! Ils ont dû apprendre à vivre ensemble, à se supporter mutuellement. C'est un peu comme nous, les croyants : être sauvé ne signifie pas que tout devient facile et que nous sommes sans défauts.
 
Noé et les siens avaient la chance d'être une famille, unis par le sang. Mais il y avait aussi tous ces animaux ! Ils agissent par instinct, sans forcément chercher à rendre la vie plus facile aux autres. Ce "côté sauvage" a dû rendre la cohabitation encore plus difficile.
 
Cette réalité de l'arche, qui est sous-entendue dans la Bible, est une vérité spirituelle qui nous concerne tous en tant que croyants. Nous sommes sauvés par la grâce incroyable de Dieu, grâce à Jésus qui a tout accompli pour nous. C'est un fait, un cadeau inestimable !
 
Mais ensuite, nous sommes appelés à vivre en communauté, dans le "corps de Christ" (comme le dit Romains 12:5 ou 1 Corinthiens 12:27). Et là, ça demande des efforts ! Nous devons apprendre à nous aimer les uns les autres (Jean 13:34), à nous supporter (Éphésiens 4:2), à nous pardonner (Colossiens 3:13), à nous encourager et à nous édifier (c’est à dire nous construire) mutuellement (1 Thessaloniciens 5:11).
 
La vie chrétienne n'est pas un chemin sans embûches. Les défis quotidiens, les épreuves, et même la souffrance, peuvent être des outils pour faire grandir notre foi et la fortifier (Jacques 1:2-4). C'est un long cheminement de transformation quotidienne, où nous devenons de plus en plus semblables à Christ (2 Corinthiens 3:18).
 
Certains croyants, comme les animaux de l'arche, peuvent avoir du mal à laisser de côté leur "ancienne manière de fonctionner", celle qui est guidée par nos désirs et nos instincts égoïstes (ce que la Bible appelle parfois la "chair"). Ils sont sauvés, mais ont encore besoin de grandir dans leur marche avec Dieu.
 
 
Ces 150 jours dans l'arche représentent bien la complexité de la vie en communauté. Mais la bonne nouvelle, c'est que Dieu ne nous a pas laissés orphelins !
 
Il nous a donné de précieux conseils à travers les apôtres dans la Bible pour nous apprendre à nous supporter, à nous accepter et à nous aimer les uns les autres. Mieux encore mieux, il nous a envoyé son Esprit Saint (Jean 14:16-18), qui est là pour nous guider, nous aider, nous encourager et nous donner la force de surmonter les épreuves du quotidien.
 
Alors, même si la vie en communauté et le cheminement de foi peuvent être un défi, souvenons-nous que nous ne sommes jamais seuls. Nous avons le soutien de Dieu et de nos frères et sœurs en Christ.
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21 juin 2025

La justice dans le jugement

 
Le verset de Genèse 7:21 nous plonge dans un moment bouleversant de l’histoire biblique :
« Tout ce qui se mouvait sur la terre périt, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui rampait sur la terre, et tous les hommes. »
 
Ce récit du déluge peut paraître choquant. Il décrit une destruction totale, sans échappatoire pour ceux qui étaient restés en dehors de l’arche. Pourtant, il ne s’agit pas d’un simple épisode tragique : c’est l’expression d’un jugement, d’un avertissement, mais aussi d’un appel à la vie.
 
Il est naturel de ressentir un malaise à l’idée qu’un Dieu d’amour puisse permettre la mort de tant d’êtres vivants, y compris des enfants. Nous nous demandons : comment un Dieu juste et bon peut-il en arriver là ? Et pourtant, c’est justement parce qu’il est juste que Dieu ne peut fermer les yeux sur le mal. Sa sainteté est parfaite, et le péché (cette rupture avec Lui) ne peut être banalisé.
 
« L’Éternel est juste dans toutes ses voies, et miséricordieux dans toutes ses œuvres. »
(Psaume 145:17)
 
Le péché n’est pas qu’un mauvais choix ou une simple erreur : c’est une rébellion consciente, une opposition à la volonté divine. Dans la Bible, il est décrit comme une iniquité, une abomination, une souillure qui nous éloigne de Dieu.
Et cette séparation a un prix :
« Le salaire du péché, c’est la mort. » (Romains 6:23)
 
 
C’est ce que nous montre l’histoire du déluge. Le jugement n’a épargné personne, quelle que soit la position sociale ou la moralité apparente. Parce que tous étaient atteints, tous étaient concernés. Le péché agit comme une maladie qui infecte l’humanité entière, et sans traitement, elle conduit inévitablement à la mort.
 
« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Romains 3:23)
 
 
Mais au cœur même de ce récit de destruction, une porte reste ouverte : celle de l’arche. Noé et sa famille n’ont pas été épargnés à cause de leurs mérites personnels, mais parce qu’ils ont écouté Dieu, lui ont fait confiance, et ont obéi à son appel. Cette arche devient alors un symbole fort : celui du salut offert à tous ceux qui acceptent de s’y réfugier.
 
Aujourd’hui, cette "arche" existe encore. Elle porte un nom : Jésus-Christ. Par lui, Dieu nous tend à nouveau la main.
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. » (Jean 3:16)
 
 
Dieu ne se réjouit pas du malheur ou de la condamnation. Il appelle chacun à revenir à lui, à entrer dans ce refuge de grâce et de pardon qu’il offre librement.
« Je ne prends point plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur, mais à ce qu’il change de conduite et qu’il vive. » (Ézéchiel 18:23)
 
 
Le message du déluge n’est donc pas uniquement celui d’un jugement sévère, mais celui d’un amour qui prévient, qui avertit, qui invite. La justice de Dieu est réelle, mais sa grâce est plus grande encore. À chacun de nous de décider si nous voulons entrer dans cette arche que Dieu nous tend aujourd’hui.
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19 juin 2025

Le secret des montagnes submergées

 
Le verset de Genèse 7:19, tiré du récit du déluge, nous interpelle par une image saisissante : « Les eaux grossirent de plus en plus, et toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes. » Cette précision, apparemment anodine, soulève une question fondamentale : pourquoi mentionner les montagnes, alors que le jugement divin visait avant tout les hommes ?
 
Dans la Bible, les eaux représentent souvent le jugement de Dieu (Ésaïe 28:17). Quant aux montagnes, elles symbolisent ce qui s’élève, ce que l’on considère comme grand ou puissant. Elles peuvent aussi représenter l’orgueil humain, ce besoin de s’élever au-dessus des autres, voire au-dessus de Dieu (Ésaïe 2:12-17).
 
Mais il y a une autre dimension importante : dans l’Ancien Testament, les montagnes sont aussi appelées les « hauts lieux ». C’étaient les endroits où les hommes allaient adorer d'autres dieux, offrir des sacrifices, pratiquer l’idolâtrie (voir 1 Rois 14:23 ; 2 Rois 17:10-12). On pensait que ces lieux en hauteur permettaient d’être plus proche du divin. Les sommets étaient donc souvent des lieux de culte païen, de communion avec de fausses divinités.
 
En disant que les eaux ont recouvert toutes les hautes montagnes, le texte nous montre que Dieu a aussi jugé l’idolâtrie, ces endroits où l’homme s’est détourné de Lui pour s’attacher à d'autres puissances. Ce n’est pas seulement la violence ou la méchanceté des hommes qui a été jugée, mais aussi leur infidélité spirituelle.
 
« Ils ont bâti des hauts lieux pour brûler leurs fils dans le feu, ce que je n'avais point commandé. » (Jérémie 7:31)
« Ils ont provoqué l'Éternel par leurs hauts lieux, et ont excité sa jalousie par leurs idoles. » (Psaume 78:58)
 
Ces passages, associés à l'image des montagnes submergées, confirment que le déluge nous rappelle que Dieu ne tolère pas qu’on Lui préfère d'autres dieux. Il ne veut pas seulement une obéissance extérieure, mais un cœur fidèle.
 
Cela rejoint ce que Jésus dira bien plus tard :
« Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l’adorent en esprit et en vérité. » (Jean 4:24)
 
Au temps de Noé, les gens vivaient sans se soucier de Dieu. Jésus dira à ce sujet :
« Ils mangeaient, buvaient, se mariaient… jusqu’à ce que le déluge vienne. » (Matthieu 24:38-39)
 
Ils ne se doutaient de rien. Mais Dieu, Lui, voyait non seulement leurs actions, mais aussi leurs pensées, leurs désirs, leur idolâtrie et leur orgueil.
 
Ce récit nous invite à faire le point :
 
Quels sont les « sommets » dans notre vie que Dieu voudrait recouvrir ?
Quels sont les lieux cachés de notre cœur où nous mettons autre chose à la place de Dieu ?
Où sommes-nous montés trop haut, en pensant que Dieu n’irait pas jusque-là ?
 
La bonne nouvelle, c’est que Dieu, dans sa grâce infinie, ne nous laisse pas seuls face à ces réalités. En Jésus-Christ, nous avons un chemin de pardon, de transformation et de restauration.
 
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute injustice. » (1 Jean 1:9)
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16 juin 2025

Quand Dieu ferme la porte

 
« Puis l’Éternel ferma la porte sur lui. » (Genèse 7:16)
 
Après que Noé, sa famille et tous les animaux furent entrés dans l’arche, c’est Dieu lui-même qui ferma la porte. Ce verset, bien que court, est lourd de sens. Dieu n’a pas laissé ce geste aux hommes : c’est Lui qui a pris l’initiative de fermer la porte. Cela souligne la souveraineté divine sur le processus du salut et du jugement.
 
L’arche symbolise, comme on l’a souvent dit, le salut que Dieu offre gratuitement à l’humanité. Le monde d’alors était corrompu, voué à la perdition (Genèse 6:5-7). Le jugement divin allait tomber à cause de la méchanceté des hommes, mais aussi de leur rejet de la volonté de Dieu. Pourtant, Dieu, dans sa bonté, a été patient (2 Pierre 3:9). Il a laissé le temps. Il a averti. Il a donné aux hommes la possibilité de se repentir.
 
Mais une fois que l’arche a été construite, que les animaux sont entrés, et que Noé et sa famille ont pris place, Dieu a fermé la porte. Cela marque une fin : la fin du temps de la grâce. Ce moment solennel où la patience de Dieu atteint un point de non-retour.
 
Le temps de la grâce est une fenêtre d’opportunité.
La Bible dit clairement qu’il y a un temps pour tout (Ecclésiaste 3:1). Le temps de la grâce est un moment particulier : c’est le temps où Dieu se montre miséricordieux envers le pécheur, un temps où Il tend la main et appelle avec compassion (Romains 2:4). Mais ce temps a une limite. Viendra un jour où cet accès au pardon et à la bonté de Dieu sera définitivement fermé.
 
Et c’est Dieu seul qui décide quand ce moment arrive. Ce n’est pas à nous de le déterminer. Jésus nous enseigne de bénir, d’aimer, de prier pour ceux qui nous font du mal (Matthieu 5:44 ; Luc 6:27-28). La vengeance et le jugement appartiennent à Dieu seul (Romains 12:19). C’est Lui qui dit quand le mal doit être jugé. C’est Lui qui ferme la porte.
 
Aujourd’hui, nous vivons encore ce temps de la grâce, un temps où chaque matin, Dieu renouvelle sa bonté et sa compassion (Lamentations 3:22-23). Mais ce temps touche bientôt à sa fin, et ce sera Dieu Lui-même qui y mettra un terme.
 
Dans le livre de l’Apocalypse, il est écrit : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre et personne ne fermera, celui qui ferme et personne n’ouvrira » (Apocalypse 3:7). Cela signifie que lorsque Dieu ferme une porte, personne ne peut la rouvrir. Si un homme te ferme une porte, s’il te rejette ou te condamne, ce n’est pas définitif. Mais si c’est Dieu qui le fait, alors aucune force humaine ou spirituelle ne pourra inverser cette décision.
 
Jésus nous avertit clairement dans Matthieu 10:28 : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. » Autrement dit, nous devons prendre très au sérieux l’appel de Dieu, tant qu’il est encore temps de répondre à sa grâce.
 
David disait dans les Psaumes : « Mon père et ma mère m’abandonnent, mais l’Éternel me recueillera » (Psaume 27:10). Quand les hommes nous tournent le dos, quand nous perdons le soutien ou l’amour de ceux que nous aimons, Dieu reste celui qui accueille, qui relève, qui console. Il ne rejette pas un cœur brisé.
 
Mais il est aussi écrit : « C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux 10:31), car notre Dieu est aussi « un feu dévorant » (Hébreux 12:29). Cela nous rappelle que sa grâce est précieuse, mais qu’elle ne dure pas éternellement. Il vient un moment où Dieu, dans sa souveraineté, ferme la porte.
 
Alors aujourd’hui, pendant qu’il est encore temps, jetons-nous entre les mains de celui qui nous aime d’un amour infini. N’attendons pas ce jour où, remplis de regret, nous pourrions dire : « Si j’avais su... »
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15 juin 2025

Question de sagesse et d'humilité

 
Le récit de Genèse 7:13 nous raconte un moment clé : après de longues années passées à avertir et à transmettre le message de Dieu, Noé entre dans l’arche avec sa femme, ses trois fils et leurs épouses. En tout, seulement huit personnes ont répondu à l’appel de Dieu, malgré l’immensité de cette arche construite pour le salut.
 
Un contraste étonnant saute aux yeux : les animaux sont entrés dans l’arche, alors que les hommes, pourtant capables de réfléchir et de comprendre, sont restés à l’extérieur.
Les animaux, sans raisonner comme nous, ont accepté de quitter leurs environnements naturels pour rejoindre l’arche.
À l’inverse, les hommes, dotés d’intelligence et de discernement, n’ont pas vu le danger imminent ni reconnu la main tendue de Dieu.
 
Ce passage souligne une réalité troublante : il est possible d’être intelligent, cultivé, raisonnable… et pourtant passer à côté de l’essentiel. Là où les animaux ont obéi, les humains ont douté et refusé.
 
 
À travers cette histoire, Dieu nous rappelle que la sagesse humaine ne suffit pas pour reconnaître la vérité spirituelle. Parfois, elle devient même un frein.
On le voit depuis le tout début de l’humanité : dans le jardin d’Éden, le serpent a séduit l’homme et la femme en leur promettant une connaissance qui les rendrait “comme des dieux”.
Depuis ce jour, l’être humain cherche à contrôler, à comprendre tout par lui-même, à ne dépendre de personne, pas même de Dieu.
 
Mais cette quête d’indépendance peut nous fermer à l’écoute de Dieu. L’idée d’avoir besoin d’aide, de grâce ou de pardon peut sembler inconfortable à notre orgueil. Pourtant, la foi commence là où finit la fierté.
 
 
Face aux défis de notre monde et aux signes clairs que les choses vont mal, beaucoup refusent encore d’écouter l’appel de Dieu, souvent par peur de paraître faibles ou dépendants.
Mais Dieu ne regarde pas les diplômes, le statut social ou l’apparence extérieure.
Ceux qui s’approchent de Lui avec simplicité et sincérité sont souvent les plus ouverts à recevoir Son amour. Comme le publicain de la parabole, ils n’essaient pas de se justifier, ils se tournent simplement vers Dieu et disent :
“Seigneur, fais-moi grâce, car je suis un pécheur.”
 
 
L’histoire de l’arche nous parle aujourd’hui. Elle nous invite à regarder notre propre cœur :
Sommes-nous prêts à entendre l’appel de Dieu, même s’il nous déstabilise ?
Acceptons-nous de Lui faire confiance, même quand tout ne fait pas sens ?
Pouvons-nous reconnaître que nous avons besoin de Sa grâce ?
 
La véritable sagesse, aux yeux de Dieu, c’est l’humilité.
Pas l’absence d’intelligence, mais la capacité de s’ouvrir à plus grand que soi.
C’est reconnaître que, malgré nos capacités, nous avons besoin de Lui pour avancer.
Dieu continue d’ouvrir la porte de l’arche. À chacun de nous de choisir d’y entrer.
 
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12 juin 2025

La perspective d'un monde nouveau

      La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. Genèse 7:12
 
On est tout de suite frappé par l'ampleur de ce que cela représente. On a tous déjà vu les dégâts que quelques heures de forte pluie peuvent causer : des glissements de terrain, des inondations, des maisons emportées.
Alors imaginez ce que signifie une pluie qui tombe sans interruption pendant quarante jours et quarante nuits ! Ce n'est plus une simple averse, c'est une force inarrêtable qui s'abat, sans aucun répit. Cela évoque une sensation de panique et un sentiment que personne n'a eu le temps de s'organiser face à une telle puissance.
 
Pourquoi 40 jours et 40 nuits ? Le symbole de l'épreuve et du renouveau
Dans la Bible, le chiffre quarante n'est jamais choisi au hasard. Il représente souvent une période d'épreuve, de préparation intense, de purification ou de jugement, mais qui mène aussi à un renouveau ou à une transformation.
 
Pensez à d'autres moments clés où ce chiffre apparaît :
·        Le peuple d'Israël a erré quarante ans dans le désert avant d'atteindre la Terre Promise. C'était une période d'apprentissage et de purification après la sortie d'Égypte (Deutéronome 8:2).
·        Jésus a jeûné quarante jours dans le désert, se préparant spirituellement avant de commencer son ministère public (Matthieu 4:2).
·        Après sa résurrection, Jésus est apparu à ses disciples pendant quarante jours avant de monter au ciel. Ce temps leur a permis de comprendre et de se préparer pour leur mission (Actes 1:3).
 
Ces périodes de quarante jours ou quarante ans sont souvent synonymes de moments difficiles, de peine, mais elles débouchent toujours sur une transformation profonde et une nouvelle étape.
 
Le Déluge c’est un jugement qui ouvre une nouvelle page
En associant cette pluie incessante au chiffre symbolique de quarante, le récit du Déluge devient plus qu'une simple description d'une catastrophe naturelle. C'est le jugement de Dieu sur la terre, une décision à la fois précise dans son déclenchement (comme on l'a vu avec Genèse 7:11) et d'une profondeur symbolique dans sa durée.
 
Cette période de quarante jours et quarante nuits de pluie incessante amplifie le message divin : il ne s'agissait pas d'une simple inondation, mais d'une volonté inébranlable de purifier le monde et de recommencer sur de nouvelles bases. C'est le signe d'une patience divine qui a eu sa limite, mais aussi de Son désir de renouvellement, pour permettre à la vie de reprendre sur des fondations différentes, avec Noé et sa famille.
 

La Bible nous parle aussi d'un autre grand événement à venir, un jugement par le feu. Ce n'est pas pour nous effrayer, mais pour nous préparer à un monde nouveau, bien meilleur.
 
Le monde tel que nous le connaissons aujourd'hui est appelé à disparaître, pour laisser place à un monde nouveau où la souffrance, la douleur et la mort n'auront plus leur place. C'est le paradis, la promesse magnifique de Dieu.
 
Mais ce paradis n'est possible qu'après ce jugement. Dieu doit d'abord éradiquer le mal qui gangrène notre monde. Le mal n'est pas seulement dans les actions des hommes, mais aussi, et surtout, dans notre façon de penser, nos mentalités. Il doit mettre fin à la manière dont nos sociétés fonctionnent actuellement, car elles sont imprégnées par le mal.
 
Pour cela, la Bible indique que deux choses devront se produire :
 
·        Le repentir de ceux qui croient en Dieu. Cela signifie se détourner du mal et se tourner vers Lui.
·        La disparition de ceux qui ne croient pas. C'est une réalité difficile, mais elle fait partie du plan de Dieu pour établir une nouvelle terre où la justice et la paix règneront sans partage (2 Pierre 3:10-13).
Ce n'est qu'après cette "destruction" que la nouvelle terre pourra émerger, purifiée et prête à accueillir ceux qui auront choisi la voie de Dieu.
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10 juin 2025

Dieu agit toujours au bon moment

 


En parcourant la Bible, on constate que Dieu ne réalise jamais ses actions de manière hasardeuse. Un exemple marquant se trouve dans Genèse 7:11, lors du récit du Déluge :
 
« L’an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là, toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s’ouvrirent. »
 
Ce verset fournit une date étonnamment précise. Il ne s’agit pas simplement d’un détail historique : cela montre que Dieu agit toujours selon un calendrier parfaitement orchestré. Le Déluge n’était ni un événement accidentel ni une décision prise à la hâte. Il était prévu depuis longtemps, dans le cadre d’un plan souverain.
 
Ce passage indique que rien n’est laissé au hasard. Bien que certains textes bibliques ne donnent pas de dates précises, ici, la précision est frappante : Dieu agit avec exactitude, selon une intention claire. Il n’est jamais en retard, ni pris au dépourvu. Son timing est parfait, maîtrisé.
 
Comme le rappelle Ecclésiaste 3:1 :
« Il y a un temps pour tout, un temps pour chaque chose sous les cieux. »
 
Ce n’est pas à nous de déterminer ce moment, c’est Dieu qui le choisit. Que ce soit pour un jugement, une intervention, un appel ou un retour, chaque événement survient au moment parfait à Ses yeux.
 
Le même principe s’applique au jugement à venir, qui est déjà fixé dans le plan divin. Jésus a déclaré dans Matthieu 24:36 :
« Quant au jour et à l’heure, personne ne sait, pas même les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. »
 
Cela ne signifie pas que ce moment est flou ou indéterminé, mais qu’il est déjà inscrit dans le calendrier de Dieu, prêt à se réaliser au moment juste, parfait et définitif.
 
Comme pour le Déluge, ce jugement ne sera pas une surprise pour Dieu : il en sera l’accomplissement d’un plan mûri avec sagesse, amour et justice.
 
Cette vérité est profondément rassurante. Dieu ne réagit jamais dans la panique. Il ne perd pas le contrôle. Il demeure souverain, patient et fidèle.
 
Comme l’écrit l’apôtre Pierre dans 2 Pierre 3:9 :
« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de sa promesse, comme quelques-uns le pensent ; il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance. »
 
Même si le monde paraît incertain ou si nos projets vacillent, Dieu demeure fidèle à Son plan. Il sait ce qu’Il fait, et Il agit toujours au moment voulu, avec amour, justice et pour notre bien.
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08 juin 2025

Un rappel qui pèse lourd

 
« Noé exécuta tout ce que l'Éternel lui avait ordonné. » — Genèse 7:5
 
Quand on prend le temps de lire attentivement la Bible, on remarque que certaines paroles sont répétées, parfois exactement de la même manière, parfois un peu différemment. C’est le cas ici : la Bible rappelle encore une fois que Noé a fait tout ce que Dieu lui avait demandé.
« Noé était un homme juste, intègre parmi ses contemporains ; Noé marchait avec Dieu. » Genèse 6:9
 
Ce n’est pas une simple répétition. Dans la Bible, surtout dans la culture et la langue hébraïques, répéter une chose signifie qu’elle est importante. Dieu insiste parce qu’il veut qu’on comprenne bien la valeur de l’obéissance.
« En effet, ce n’est pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. » Romains 2:13
 
L’obéissance n’est pas seulement une marque de respect envers Dieu. C’est bien plus que cela. Obéir, c’est choisir de faire ce que Dieu veut, même si ce n’est pas ce que nous aurions fait naturellement. C’est une façon de dire : "Je te fais confiance, Seigneur. Tu sais mieux que moi ce qui est bon."
 
Et cette obéissance nous protège. Les commandements de Dieu ne sont pas là pour nous compliquer la vie, mais pour nous préserver du danger. En suivant ses instructions, on évite les pièges du mal, les erreurs douloureuses, et les conséquences que le diable cherche à provoquer.
« Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis, car je les ai toujours avec moi. » Psaume 119:98
« Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous. » Jacques 4:7
 
Noé, lui, a compris cela. Il a vu à quel point la désobéissance mène à la ruine. La Bible dit que la rébellion est aussi grave que la sorcellerie.
« Car la rébellion est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie. » 1 Samuel 15:23
 
Noé a choisi une autre voie : celle de la fidélité, encore et encore. Il n’a pas obéi une seule fois, puis relâché son attention. Il a continué, pas à pas, à marcher dans ce que Dieu lui disait de faire.
« Marche devant moi et sois intègre. » Genèse 17:1
« Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » Luc 11:28
 
Obéir, c’est aussi reconnaître qu’on n’a pas toutes les réponses. C’est accepter qu’on n’est pas maître de tout, et qu’on a besoin de la sagesse et de la force de Dieu. C’est une forme d’humilité, mais aussi de foi.
« Ne t’appuie pas sur ta sagesse, mais confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur. » Proverbes 3:5
« L’humilité précède la gloire. » Proverbes 15:33
 
Et cette obéissance, Dieu la cherche encore aujourd’hui. Il veut que sa volonté prenne une vraie place dans nos vies. Comme Jésus dans le jardin de Gethsémané, il nous invite à chercher ce qu’il veut avant de faire nos propres choix.
« Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Luc 22:42
 
Mais pour obéir, il faut d’abord écouter. Et pour écouter, il faut prendre le temps de s’arrêter, de prier, de lire sa Parole.
 
« Parle, car ton serviteur écoute. » 1 Samuel 3:10
 
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06 juin 2025

La patience de Dieu

 
« Encore sept jours, et je ferai pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits… »
(Genèse 7:4)
 
À l’époque de Noé, les gens vivaient loin de Dieu. Ils faisaient beaucoup de mal et ne suivaient plus du tout ses chemins. Cela a profondément attristé le cœur de Dieu, car il voyait la violence, l’injustice et le mal dominer le monde.
« L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre… et son cœur fut affligé. » (Genèse 6:5-6)
 
Alors Dieu a décidé de mettre fin à cette situation par un grand déluge. Mais même si c’était grave, il n’a pas réagi dans la colère ou la précipitation. Il a demandé à Noé de construire une grande arche pour sauver sa famille et un couple de chaque animal.
 
Ce travail a pris beaucoup de temps — plus de cent ans ! Et Dieu a respecté ce rythme. Il n’a pas forcé Noé à aller plus vite. Il l’a accompagné avec patience, sachant que Noé était un être humain, limité et parfois fatigué.
« L’Éternel sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière. » (Psaume 103:14)
 
Dieu est patient. Sa patience tient compte de notre faiblesse. Jésus, lui aussi, a connu la fatigue, la faim et la soif, comme nous.
« Jésus, fatigué du voyage, s’assit au bord du puits… » (Jean 4:6)
« Jésus eut faim. » (Matthieu 4:2)
« Jésus dit : J’ai soif. » (Jean 19:28)
 
Quand l’arche fut enfin terminée, Dieu n’a pas immédiatement fait venir la pluie. Il a encore attendu sept jours. Pourquoi ? Parce qu’il espérait que les gens changeraient d’attitude, qu’ils ouvriraient enfin leur cœur. Dieu voulait leur laisser une dernière chance.
 
« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse… mais il use de patience, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3:9)
 
Dans la Bible, le chiffre sept représente la perfection. Ces sept jours de plus montrent que la patience de Dieu est parfaite, complète, et qu’elle fait toujours partie de son amour.
« L’amour est patient, il est plein de bonté… » (1 Corinthiens 13:4)
 
Aujourd’hui encore, Dieu agit de la même façon. Il ne veut pas que quelqu’un soit perdu. Il ne menace plus par un déluge d’eau, mais il annonce qu’un jugement viendra un jour. Cependant, il nous laisse du temps — le temps d’écouter la bonne nouvelle de Jésus et de choisir de le suivre.
 
Nous, les humains, sommes souvent pressés. On veut tout tout de suite. Mais Dieu, lui, prend le temps. Il attend avec amour. Il attend que nous fassions un pas vers Lui.
 
« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui… » (Apocalypse 3:20)
 
Et si aujourd’hui, tu ouvrais cette porte ? Dieu n’est jamais loin. Il attend, avec amour, les bras grands ouverts.
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04 juin 2025

La révélation

 
Noé a passé un siècle à construire l'arche. Le grand jour est enfin arrivé. Et là, Dieu lui donne une instruction bien précise : "Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle ; une paire des animaux qui ne sont pas purs, le mâle et sa femelle." (Genèse 7:2)
 
"Animaux purs", "animaux impurs"... C'est la toute première fois que la Bible parle de ça ! Jusque-là, aucune règle, aucune loi ne nous disait quels animaux étaient considérés comme "purs" ou "impurs". Cette distinction n'apparaîtra de manière officielle que bien plus tard, dans le livre du Lévitique chapitre 11.
 
Alors, comment Noé pouvait-il savoir de quoi Dieu parlait ? Comment pouvait-il faire cette distinction sans avoir eu de liste officielle ?
 
Au-delà de la Bible écrite, Dieu veut se révéler personnellement.
Nous sommes souvent habitués à chercher toutes nos informations sur Dieu uniquement dans la Bible, ce qui est bien sûr essentiel et la base de notre foi. Cependant, ce passage avec Noé nous rappelle une vérité profonde : Dieu aime nous parler de manière personnelle. C'est ce que la Bible appelle la révélation.
 
Bien avant que la Loi ne soit gravée sur des tables de pierre pour Moïse, Dieu se révélait directement à ceux qui avaient le cœur ouvert et l'oreille attentive.
Rappelez-vous que Noé marchait avec Dieu (Genèse 6:9). Cette relation intime lui donnait un privilège incroyable : celui de recevoir des informations directement du Créateur.
 
C'est comme un ami très proche qui vous confie des choses qu'il ne dirait pas à tout le monde. Dieu a pu simplement murmurer à l'esprit de Noé quelles bêtes étaient "pures" et lesquelles étaient "impures". Il n'avait pas besoin d'un manuel ; il avait une connexion directe avec la source de toute connaissance.
 
 
Cette idée n'est pas réservée à l'époque de Noé ! Aujourd'hui encore, Dieu continue de nous parler personnellement. Nous avons un cadeau merveilleux : le Saint-Esprit. La Bible nous dit que le Saint-Esprit nous conduit "dans toute la vérité" (Jean 16:13).
 
Pensez-y : Dieu n'aurait pas demandé à Noé de faire une distinction qu'il ne comprenait pas. De même, Il ne nous demande jamais de faire des choses impossibles. S'il y a des choses qui ne sont pas écrites noir sur blanc dans la Bible pour une situation donnée, nous pouvons compter sur cette voix intérieure, douce et paisible du Saint-Esprit, pour nous éclairer.
 
Plus nous cultivons une relation étroite avec Dieu par la prière, la lecture de sa Parole et l'écoute de Son Esprit, plus nous devenons sensibles à ces révélations personnelles. Noé est un exemple puissant de la façon dont une marche quotidienne avec Dieu peut nous donner des informations et une sagesse qui dépassent la simple connaissance intellectuelle.
 
Alors, la prochaine fois qu'une question surgit, rappelez-vous que, comme Noé, vous avez accès à une source infinie de sagesse divine prête à vous guider !

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02 juin 2025

Raviver le feu du premier amour

 

Noé a passé une centaine d’années à construire l’arche. Cent ans à obéir, à tenir bon malgré les regards moqueurs, malgré l’attente interminable d’un événement encore invisible. C’est une fidélité impressionnante. Et pourtant, au moment clé, Dieu lui dit encore : « Entre dans l’arche. » Pourquoi ? Après tout ce temps, pourquoi ce rappel ?

 

Peut-être parce que Dieu connaît le cœur humain mieux que nous-mêmes. Il sait qu’avec le temps, même les élans les plus sincères peuvent s’affaiblir. La fatigue s’installe, la routine prend le dessus. Ce n’est pas qu’on ne croit plus, c’est juste qu’on avance par habitude. On continue à "faire" sans vraiment s’investir pleinement.

 

Ce verset est comme un murmure tendre de Dieu à Noé : « Rappelle-toi pourquoi tu as commencé. Tu ne construis pas seulement un bateau, Noé. À travers cette arche, c’est ta foi, ta confiance en moi, et ta réponse au salut que tu es en train de bâtir. »

 

Cela nous ramène à l’Église d’Éphèse dans l’Apocalypse (2:4-5). Dieu ne lui reproche pas ses œuvres, ni son engagement. Il lui dit : « Tu as abandonné ton premier amour. » Tu as continué à marcher… mais le feu du départ s’est éteint. C’est fort, n’est-ce pas ? Ce n’est pas l’action qui manque, mais la passion. Ce cœur vibrant du début, cette joie simple d’être avec Dieu, cette soif de sa présence, se sont peut-être perdus dans les habitudes.

 

Et si c’était aussi notre cas ?

On peut être très engagé dans l’église, très fidèle dans nos disciplines spirituelles, et pourtant... être un peu "à côté" du vrai but. Comme Noé, on peut avoir passé des années à construire quelque chose pour Dieu (un ministère, un engagement, une vie chrétienne bien droite) mais avoir oublié d’y entrer de tout notre cœur. On reste à l’extérieur, comme si on regardait l’arche sans y habiter vraiment.

 

Alors, ce petit mot de Dieu à Noé, « Entre ! », prend un sens bouleversant. C’est plus qu’un ordre logistique, c’est un appel du cœur. Dieu ne veut pas qu’on s’arrête en chemin. Il nous invite à renouer avec notre foi vivante, celle des premiers jours. À se souvenir que le but n’est pas de construire pour Dieu, mais de vivre en Lui. L’arche, c’est le lieu du salut, le lieu de la rencontre, le lieu du cœur à cœur avec Dieu. Il faut y entrer, pleinement, sincèrement.

 

« Reviens à ton premier amour… Souviens-toi d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres. » — Apocalypse 2:4-5

 

Peut-être que toi aussi, tu ressens une fatigue dans ta foi. Peut-être que tu avances sans joie, que tu fais "ce qu’il faut", mais sans sentir la flamme du début. Ce n’est pas un reproche que Dieu t’adresse. C’est une invitation. Rentre dans l’arche. Reviens dans ce lieu sûr où ton cœur peut à nouveau s’embraser.

 

Tu es attendu. Le Seigneur ne veut pas seulement tes efforts, il veut ton cœur.

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