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20 juillet 2025

Une vie équilibrée

Dans Luc 1:6, il est écrit que Zacharie et Élisabeth observaient tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur. Ce n’était pas juste un engagement partiel ou ponctuel. Leur vie reflétait une fidélité entière, un respect profond pour l’ensemble de la Parole de Dieu. Cette précision biblique est précieuse, car elle nous rappelle combien il est important de ne pas avoir une vision fragmentée de la foi.

Aujourd’hui, il est parfois facile de se concentrer sur certains aspects de la vie chrétienne en négligeant d’autres. Par exemple, certains mettent toute leur énergie dans la louange, ce qui est merveilleux, mais oublient l’importance de la prière personnelle. D’autres insistent beaucoup sur la prière, mais se détachent de l’étude régulière de la Bible. D’autres encore se passionnent pour l’enseignement biblique, mais délaissent la vie communautaire, le service, ou la compassion envers les autres.

Or, la foi chrétienne ne se vit pas à la carte. La Parole de Dieu est un tout cohérent, et chaque partie est essentielle à notre croissance spirituelle. Paul le rappelle clairement :

« Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice. » (2 Timothée 3:16)

Zacharie et Élisabeth nous donnent un bel exemple : ils avaient une vision équilibrée et mature des Écritures. Ils ne se contentaient pas de choisir ce qui leur plaisait ou les arrangements faciles. Ils prenaient à cœur tout ce que Dieu avait prescrit, et ils s’efforçaient de vivre en cohérence avec cette Parole.

C’est un encouragement pour nous aussi : apprenons à aimer et à suivre l’ensemble de ce que Dieu nous révèle. Approchons-nous de la Bible avec un cœur ouvert, prêts à être corrigés, édifiés, dirigés.

Un chrétien équilibré, ce n’est pas celui qui fait beaucoup dans un domaine particulier, mais celui qui cherche à rester fidèle dans toutes les dimensions de sa vie avec Dieu.

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18 juillet 2025

Justes aux yeux de Dieu

« Tous deux étaient justes devant Dieu » – Luc 1:6

Ce petit verset au début de l’évangile de Luc peut facilement passer inaperçu. Et pourtant, il contient une vérité précieuse et profonde. La Bible nous dit que Zacharie et Élisabeth étaient justes devant Dieu. Pas simplement justes à leurs propres yeux, ni selon les critères des hommes, mais aux yeux de Dieu. Et cela change tout.


Dans notre monde, il existe de nombreux standards pour être considéré comme « quelqu’un de bien ». Il faut réussir, avoir un bon statut, faire bonne impression, cocher les bonnes cases. Et beaucoup s’y consacrent avec zèle : études, carrière, apparence, réseaux… pour obtenir l’approbation du système. Cela demande des efforts considérables, et souvent, une forme de compromis avec les valeurs du monde.

Mais Dieu, lui, ne se laisse pas impressionner par les apparences. Ses critères sont plus élevés, mais aussi plus purs. Il ne recherche pas simplement des gens "bien vus", mais des cœurs authentiques et entièrement tournés vers Lui. Et ici se pose un problème majeur : qui peut vraiment répondre à ses attentes ?

La vérité, c’est que personne n’est naturellement juste devant Dieu.
Comme il est écrit :

« Il n’y a point de juste, pas même un seul. » (Romains 3:10)
Alors, comment comprendre que Zacharie et Élisabeth soient déclarés justes ?

Ce n’est pas parce qu’ils étaient parfaits, mais parce qu’ils vivaient dans une relation sincère avec Dieu, une foi réelle, une obéissance de cœur. Et surtout, cela nous rappelle une vérité essentielle de l'Évangile :

Dieu ne nous demande pas de devenir justes par nos propres forces, Il veut nous déclarer justes par grâce.

C’est ce qu’on appelle la justification par la foi. Elle ne repose pas sur nos mérites, mais sur l’œuvre accomplie par Jésus à la croix. Lorsque nous reconnaissons que nous avons besoin d’un Sauveur, et que nous croyons que Jésus a porté notre péché, Dieu nous couvre de sa justice.

« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5:21)

Ce n’est donc pas une justice gagnée, mais offerte. Et c’est cette justice que Dieu a vue dans la vie de Zacharie et Élisabeth, une foi vivante, un cœur attaché à Lui, un désir de Lui obéir.

Aujourd’hui encore, Dieu ne cherche pas des gens parfaits, mais des cœurs disposés, humbles, qui croient en Jésus et marchent dans ses voies. Être juste devant Dieu, ce n’est pas une mission impossible si l’on accepte le don de sa grâce. Ce n’est pas à nous de nous élever jusqu’à Lui, c’est Lui qui est descendu jusqu’à nous, en Jésus-Christ.

Alors que le monde nous pousse à nous justifier par nos performances, Dieu nous invite à recevoir sa justice par la foi. Comme Zacharie et Élisabeth, nous sommes appelés à marcher avec Dieu, à Lui plaire, non pas pour être aimés, mais parce que nous le sommes déjà.

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17 juillet 2025

Une vie en conformité avec sa foi

Nous poursuivons notre exploration de l'Évangile de Luc, où nous avons fait connaissance avec Zacharie et Élisabeth. Ils sont tous deux descendants d’Aaron, appartiennent à la lignée sacerdotale, c’est-à-dire à une famille destinée au service dans le temple. Sur le plan religieux et social, ils cochaient toutes les bonnes cases, ils avaient « tout pour plaire ».

Cependant, la Bible nous révèle une vérité encore plus profonde à leur sujet. Elle nous dit ce qu'ils étaient aux yeux de Dieu : 
« Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur. » (Luc 1:6)

Être de la descendance d'Aaron, faire partie de la famille sacerdotale, être désigné pour un service sacré, c'est une chose. C'est un héritage, une position. Mais la question cruciale est : comment vivons-nous notre foi au quotidien ?


Zacharie et Élisabeth semblaient être, sur le papier, les personnes idéales pour servir dans le Temple. Ils avaient toutes les "bonnes recommandations", leur appartenance spirituelle était incontestable. Cependant, la Parole de Dieu prend le soin de préciser qu'ils étaient non seulement "justes", mais aussi "irréprochables". Cela signifie qu'ils étaient qualifiés non seulement par leur naissance, mais aussi par leur manière de vivre, par leurs actions. Leur foi était vivante et visible.


Autrement dit, leur vie quotidienne correspondait à leur identité spirituelle. Ils n’étaient pas seulement bien nés ou bien placés, ils vivaient réellement une foi authentique. Leur appartenance à la lignée d’Aaron ne suffisait pas à les rendre agréables à Dieu : ce qui comptait, c’était la cohérence entre leur foi et leur conduite.


Ce verset nous invite à faire une pause et à réfléchir à notre propre parcours. Il ne suffit pas de porter le nom de chrétien, d’avoir grandi dans une famille croyante, ou même d’être engagé dans une Église. Ce qui importe aux yeux de Dieu, c’est ce que nous vivons en vérité.

Sommes-nous, comme Zacharie et Élisabeth, "justes devant Dieu" ?

Dans notre société, un nom, un CV impressionnant, ou un bon réseau de contacts peuvent ouvrir des portes. Mais dans le Royaume de Dieu, les choses sont différentes. Nous sommes appelés à "faire nos preuves", non pas pour mériter le salut, mais pour manifester la transformation que Dieu opère en nous. Il est bon de professer notre foi en Dieu, mais il est encore plus important de le servir véritablement par nos actions et notre intégrité.

Jésus l’a rappelé à plusieurs reprises : 
« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Matthieu 7:20) 
« Produisez donc du fruit digne de la repentance. » (Luc 3:8)

Jésus disait également : « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7:21).


Être appelé chrétien ne doit pas être juste un titre que l’on revendique, mais une réalité que l’on incarne. Dieu cherche des hommes et des femmes dont la vie reflète leur foi, des personnes intègres, fidèles, authentiques.


Zacharie et Élisabeth nous montrent qu’il est possible de vivre une telle vie, même dans un monde imparfait, même quand les circonstances sont parfois douloureuses (ils étaient stériles à ce moment-là, mais nous y reviendrons). Leur justice n’était pas basée sur des apparences, mais sur une obéissance sincère et durable.


Alors aujourd’hui, la Parole nous invite à réaligner notre manière de vivre avec notre foi. Non pas par peur ou par obligation, mais par amour pour Dieu, et par désir de lui plaire dans le secret comme dans le visible.


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15 juillet 2025

Dieu prépare son oeuvre avec soin

Je pense que le moment est venu de découvrir de la vie de Jésus dont nous parlons depuis quasiment les premiers versets de la Genèse. C’est dans l’évangile de Luc, cet auteur dont nous avons récemment fait la connaissance lors de nos dernières aventures bibliques. 
C’est un récit passionnant, avec beaucoup de rebondissements.

Luc choisit de situer son récit dans l’histoire. 
« Du temps d’Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et s’appelait Élisabeth. » (Luc 1:5)

Évidemment, on ne peut pas parler de Jésus sans évoquer celui qui l’a précédé, Jean-Baptiste, celui qui avait pour mission de lui préparer le chemin.

Luc choisit de remonter loin dans le temps. Il situe son récit sous le règne d’Hérode, et introduit un couple que Dieu a choisi pour jouer un rôle clé dans l’histoire du salut. Zacharie est sacrificateur ; Élisabeth, son épouse, descend directement d’Aaron. Ce détail n’est pas anodin.

Cela signifie qu’ils sont descendants d’Aaron, le frère de Moïse, que Dieu a choisi comme premier grand prêtre pour Israël (Exode 28.1).

À travers Aaron, Dieu avait établi un ordre sacré : la tribu de Lévi était consacrée au service dans le temple. Seuls les descendants directs d’Aaron pouvaient exercer la prêtrise, selon ce que Dieu avait commandé : 
« Aucun étranger ne s’approchera de vous ; mais vous, les Lévites, vous assurerez la charge du tabernacle. » (Nombres 18.4-7) 
« Les prêtres descendront d’Aaron. » (Lévitique 6.22 ; 21.10-12)


Luc, en bon observateur et écrivain méthodique, mentionne ce détail important dès le début de son récit. Pourquoi ? Parce que cela montre que Dieu agit dans la continuité de son plan. Le précurseur de Jésus, Jean-Baptiste, allait naître dans une famille profondément enracinée dans le service à Dieu, comme l'exigeaient les Écritures.

Zacharie, en tant que prêtre, connaissait les rituels, les lois, les sacrifices. Il vivait selon ce que Dieu avait établi dans le Lévitique, ce livre souvent complexe mais central pour comprendre la sainteté de Dieu et la manière de s’approcher de lui.

Par exemple : 
« Le feu brûlera continuellement sur l'autel, il ne s’éteindra point. » (Lévitique 6.13) 
ou encore : 
« Vous serez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel. » (Lévitique 19.2)


Ces lois n’étaient pas seulement des règles strictes : elles exprimaient la volonté de Dieu d’habiter parmi son peuple, dans la pureté, la justice et la foi.

Ce que Luc nous montre, c’est que Dieu n’a rien laissé au hasard. Il a choisi un couple fidèle, obéissant à la loi, pour mettre au monde celui qui préparerait le chemin du Seigneur.


Cela nous rappelle que Dieu est souverain. 
Il dirige tout ce qui se passe dans notre monde, même lorsque nous avons l’impression que les choses nous échappent. Rien ne lui échappe, et rien ne lui est impossible.

Dieu a lui-même établi des lois — des principes justes et saints — et, bien qu’il soit au-dessus de toutes choses, il choisit de s’y tenir. Il n’est obligé par personne, et pourtant, il reste fidèle à sa propre parole, parce qu’il est parfaitement juste et digne de confiance.

Personne ne peut le reprendre, personne ne peut lui faire de reproche, mais lui, par amour et par fidélité, il agit toujours en accord avec ce qu’il a dit.

C’est ce qui fait de lui un Dieu fiable, stable, et profondément bon.
Comme il est écrit : 
« Ta parole, ô Éternel, est éternelle ; elle subsiste dans les cieux. » (Psaume 119.89) et encore : 
« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » (Matthieu 24.35)


« Dieu n’est pas un homme pour mentir, ni un fils de l’homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas ? » (Nombres 23:19)


Zacharie et Élisabeth ne se doutaient sûrement pas qu’ils allaient jouer un rôle aussi important dans l’histoire du salut. Mais Dieu, lui, savait exactement ce qu’il faisait. Il ne les a pas choisis au hasard. Il les connaissait, il connaissait leur foi, et il avait un plan pour eux.

Dieu garde le contrôle sur tout. Il est fidèle à ses promesses. Même quand nous ne comprenons pas ce qui se passe, il agit pour notre bien.


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12 juillet 2025

Quand un étranger raconte Jésus

J’aimerais qu’on poursuivre notre balade dans le livre des Actes. Luc a pris l’initiative de recueillir des informations fiables concernant la vie de Jésus, son enseignement, jusqu’à sa mort prématurée, sa résurrection et son ascension. 

"Théophile, j'ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a commencé de faire et d'enseigner, dès le commencement, jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis."

Ainsi commence le livre des Actes, fruit du travail minutieux de Luc. Luc, ce médecin de formation, cet homme de science, curieux et méthodique, a pris l’initiative de rassembler des témoignages fiables sur la vie, la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus-Christ. Il ne fut pas témoin direct de ces événements, mais il s’est attaché à enquêter avec rigueur, comme le ferait tout bon historien ou scientifique.

Issu du monde païen, Luc n’était probablement pas juif, mais un Gentil – un non-Juif – converti à la foi chrétienne. C’est ce qui fait de lui un auteur singulier dans le Nouveau Testament. Son style élégant, son vocabulaire riche et son attention aux détails le distinguent nettement des autres évangélistes. Il connaît les coutumes juives mais, fait intéressant, il prend soin de les expliquer à Théophile, son lecteur, ce qui montre qu’il s’adresse à un public non juif, cultivé, mais peu familier des traditions d’Israël.

Dans Colossiens 4:10-14, Paul distingue clairement ses collaborateurs juifs de ceux issus du monde païen – et Luc est nommé parmi ces derniers. Il est étranger, peut-être même romain, et il vit à une époque où l’Empire romain domine Israël. Or, en général, ce sont les peuples conquis qui s’adaptent aux coutumes du conquérant. Ici, c’est l’inverse : Luc, le citoyen d’un empire dominateur, va s’immerger dans les traditions, la foi, les attentes messianiques d’un peuple soumis.

Mais pourquoi ? Parce que le message de Jésus l’a bouleversé.

Luc n’avait, en apparence, aucune raison de devenir un témoin de l’histoire du Christ, encore moins un auteur inspiré. Mais Dieu a touché son cœur. Ce médecin lettré, sans racines juives, s’est laissé saisir par la vérité de l’Évangile. Il a reconnu en Jésus non pas un simple prophète ou un rabbi marginal, mais le Sauveur du monde.

Son regard extérieur, bienveillant et objectif, nous permet d’entrer dans les récits évangéliques avec fraîcheur et profondeur. Il nous aide à voir Jésus non seulement comme le Messie d’Israël, mais aussi comme le Seigneur des nations.

Rien ne prédestinait Luc à devenir un messager de Dieu. Et pourtant, c’est lui que Dieu a choisi pour consigner avec précision l’histoire du salut – pour Théophile, et pour nous.


Peut-être êtes-vous, vous aussi, comme Luc. Un étranger aux choses de Dieu. Quelqu’un pour qui la Bible, l’Évangile, la foi chrétienne ne sont pas familiers. Peut-être même faites-vous partie d’un cercle de personnes brillantes, rationnelles, exigeantes intellectuellement, où l’on préfère la logique aux élans de foi.

Peut-être estimez-vous, avec raison, que c’est aux autres de venir vers votre manière de penser, vers votre philosophie de vie, plutôt que l’inverse. Et en toute honnêteté, rien dans votre parcours, ni dans votre éducation, ne vous destine naturellement à adhérer à la foi chrétienne.

Mais si Luc, cet homme instruit, cet scientifique du Ier siècle, s’est laissé toucher... pourquoi pas vous ? Je suis convaincu que le plan de Dieu pour votre vie est bien réel, et qu’il ne commence pas seulement lorsque vous y croyez : il est déjà à l’œuvre.

Et si, comme Luc, vous preniez l’initiative de chercher par vous-même ? D’interroger les textes, de questionner les témoins, de creuser au-delà des préjugés ? Ne croyez pas aveuglément ce que d’autres disent, mais engagez votre propre réflexion. Menez l’enquête. Approchez-vous du message de Jésus sans peur, sans filtre imposé. Vous n’avez rien à perdre — et peut-être tout à découvrir.

C’est ce que je vous souhaite de tout cœur.



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10 juillet 2025

L'actualité de la Bible

Notre dernière balade nous a conduits dans le livre des Actes des Apôtres, et je vous propose d’y rester encore un moment, pour continuer notre méditation.

Nous avons vu que le message personnel de Luc, adressé à Théophile, résonne encore aujourd’hui. Et cela est porteur d’un enseignement que nous ne devons pas négliger.

On entend parfois dire que la Bible est un livre ancien, dépassé par les temps modernes. Certains s’interrogent : comment un tel texte pourrait-il encore être pertinent pour nos vies aujourd’hui ?

Mais l’actualité de la Bible ne réside pas dans un langage “moderne”, ni dans sa capacité à évoquer nos technologies contemporaines.

Non, sa force intemporelle repose sur sa capacité à nous interpeller, nous guider, nous éclairer, malgré les siècles, malgré les civilisations, malgré les changements de culture.

Les récits bibliques, les personnages qu’ils mettent en scène, les combats qu’ils traversent… Tout cela fait étrangement écho à nos propres expériences de vie.

L’amour, la souffrance, la trahison, la joie, le doute, la foi, la quête de sens — ce sont des réalités universelles.

Un roi comme David, un prophète comme Élie, une femme courageuse comme Esther : ils font face à des épreuves qui, même dans leur contexte ancien, trouvent une résonance dans nos cœurs d’aujourd’hui.

Si la Bible reste actuelle, c’est aussi parce qu’elle parle de l’humain en relation avec le divin.

Elle transmet une parole qui va au cœur de l’existence, et qui touche des réalités spirituelles, morales, et existentielles.

Ses enseignements sur la justice, la miséricorde, le pardon, l’espérance sont toujours des fondements solides pour bâtir une vie pleine de sens, et une société plus humaine.

Le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5–7), par exemple, n’a rien perdu de sa puissance : il offre encore aujourd’hui un idéal éthique et spirituel, à la fois exigeant et profondément bienveillant.

La Bible ne vieillit pas parce qu’elle ne dépend pas des modes ou des générations.

Comme une grande œuvre d’art ou un classique littéraire, elle ne perd rien de sa valeur ; au contraire, chaque génération y découvre une lumière nouvelle, une parole pour son temps.

Ce n’est pas la Bible qui doit changer pour s’adapter à nous — c’est à nous de nous ouvrir à ce qu’elle nous révèle, aujourd’hui encore.

Il est légitime et même nécessaire d’adapter le langage pour rendre les textes compréhensibles : les mots changent, les contextes évoluent.

Mais ce qui est plus préoccupant, c’est cette tentation de certains de modifier le message lui-même, comme si Dieu devait “évoluer” pour rester crédible.
Ils estiment que l’Écriture est trop ancienne pour intéresser les générations futures, et veulent l’actualiser en altérant sa substance même, son inspiration.

Mais ce texte de Luc à Théophile est un rappel précieux :
Dieu n’a pas besoin qu’on modifie son message pour qu’il reste pertinent. Il sait parler. Il sait atteindre. Il sait convaincre. Et surtout : Il sait à qui il veut parler. Il l’a fait à travers un médecin, un historien, un homme cultivé… pour toucher un dignitaire romain. Et aujourd’hui, ce même message touche nos cœurs.

Dieu parle tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, et l’on n’y prend point garde. (Job 33:14)

La Parole ne s’est jamais tue. C’est nous qui cessons parfois d’écouter. 
La Bible est actuelle non pas parce qu’elle change, mais parce qu’elle nous change. 
Elle n’est pas moderne : elle est vivante. 
Elle n’est pas adaptée : elle est inspirée.

Et elle continue de parler encore aujourd’hui.

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08 juillet 2025

Un message personnel pour tous

Aujourd'hui, j'aimerais qu'on se balade ensemble dans un coin un peu spécial de la Bible : le livre des Actes des Apôtres, et plus précisément son tout premier verset. L'auteur, Luc (qui a aussi écrit l'Évangile qui porte son nom), commence en disant :


"Théophile, j'ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a commencé de faire et d'enseigner dès le commencement." (Actes 1:1)

Ce petit verset est plein de leçons cachées sur la façon dont Dieu communique avec nous.

Luc n'a pas écrit ce livre pour une foule immense ou pour toutes les générations à venir. Non, il l'a écrit pour Théophile, une personne bien réelle, probablement quelqu'un d'important à l'époque romaine (Luc l'appelle même "très excellent Théophile" dans Luc 1:3). Luc voulait simplement lui donner un compte rendu clair et précis de la vie de Jésus et des débuts de l'Église.

La Bible, ce livre que nous considérons comme sacré et inspiré par Dieu, contient des passages qui étaient, à l'origine, des récits personnels destinés à un individu en particulier. Cela nous montre que Dieu aime le langage des humains, simple et direct. Il ne se contente pas de discours grandioses ou mystérieux pour nous atteindre.


Luc était un médecin et un historien. Son travail était de faire des recherches, de compiler des faits, d'écrire de manière logique. Et c'est précisément à travers ce travail humain, cette démarche "ordinaire", que Dieu a choisi de faire passer une partie de son message pour l'éternité.

On pourrait penser que les auteurs de la Bible étaient tous des prophètes qui s'adressaient directement au monde entier, en sachant qu'ils écrivaient pour nous aujourd'hui. Mais l'exemple de Luc et Théophile nous montre que Dieu utilise nos vies telles qu'elles sont. Il se sert de nos talents, de nos professions, et même de nos relations personnelles pour accomplir ses desseins.

Cela rejoint ce que nous dit la Bible dans 2 Timothée 3:16 : "Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour corriger, pour instruire dans la justice." Même si le texte était pour Théophile, il est aussi pour nous, aujourd'hui !


Si Dieu a pu parler à travers une lettre destinée à un ami, alors il peut nous parler de mille et une manières dans notre vie de tous les jours. Ce n'est pas toujours un grand moment "spirituel" ou une voix retentissante. Comme le dit le livre de Job 33:14 : "Dieu parle tantôt d’une manière, tantôt d’une autre".


Peut-être qu'il nous parle à travers : 
· Une discussion avec un proche. 
· Une chanson que l'on entend à la radio. 
· Un passage de livre qui résonne en nous. 
· Une situation inattendue qui nous fait réfléchir. 
· Un simple geste de gentillesse.


Le message de Dieu ne se limite pas aux murs d'une église ou aux pages de la Bible (même si ce sont des lieux privilégiés pour l'entendre !). Il peut surgir là où on s'y attend le moins, dans le langage quotidien et simple de nos vies.

Ce qui était au départ une recherche historique pour un dignitaire romain est devenu pour nous une source d'inspiration spirituelle immense. La qualité d'un message divin ne dépend pas forcément de la personne qui le porte ou de la personne à qui il s'adresse au départ.

L'essentiel est notre disponibilité à écouter. Si nous ouvrons nos cœurs et prêtons attention, le message de Dieu peut résonner puissamment en nous, même s'il ne semblait pas nous être destiné au premier abord.

Alors, restons attentifs. Dieu a tant de choses à nous dire, et il utilise souvent les chemins les plus simples pour nous les livrer.

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06 juillet 2025

Le pouvoir de la parole de Dieu

« Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » Jean 1:3
Ce verset de l’Évangile de Jean nous ramène à l’essence même de la Parole de Dieu. Il affirme avec clarté que tout ce qui existe a été créé par elle, et que rien n’a été fait sans elle.


Cela fait écho au tout début de la Bible, où Dieu dit : « Que la lumière soit ! Et la lumière fut. » (Genèse 1:3). Jean ne propose donc pas une idée nouvelle, mais confirme une vérité déjà révélée dans l’Ancien Testament : Dieu crée par sa Parole.

La Bible elle-même n’est pas un simple recueil de textes anciens ou d’histoires indépendantes. Écrite sur environ 1 500 ans par une quarantaine d’auteurs, elle manifeste une harmonie et une cohérence étonnantes, preuve de son inspiration divine. Cette unité remarquable montre qu’un seul Esprit l’a inspirée, comme le rappelle 2 Pierre 1:21 : 
« Car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »


Quand Jean écrit que « toutes choses ont été faites par elle », il confirme aussi la véracité du récit de la création dans le livre de la Genèse. Pour certains lecteurs modernes, ces premiers chapitres peuvent sembler symboliques ou même mythiques. Mais Jean, disciple de Jésus, témoin oculaire et homme sensé, nous dit : Ce que vous lisez au commencement, c’est la vérité.

Cette affirmation est importante pour notre foi. Croire que Dieu a créé le monde par sa Parole, c’est reconnaître sa souveraineté, son pouvoir, et sa capacité à donner vie là où il n’y avait rien. C’est aussi admettre que ce même Dieu peut encore agir aujourd’hui.


Jean nous rappelle que la Bible est cohérente en elle-même, et qu’on ne doit pas fonder une croyance sur un seul verset isolé. Comme le dit 2 Timothée 3:16 : 
« Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice. » 


Il est vrai que tout le monde ne lit pas la Bible avec foi. Certains la consultent comme un livre littéraire ou historique. Mais l’un des objectifs fondamentaux de la Parole, c’est justement de susciter la foi dans le cœur de celui qui la lit. 
« La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. » Romains 10:17

La Bible ne se contente pas de raconter le passé ; elle parle à notre présent. Ce que Dieu a fait par sa Parole autrefois, il peut encore le faire aujourd’hui dans nos vies.

Rappelons-nous que Dieu a créé un monde parfait à partir du néant, et à la fin de chaque jour, il constatait que tout était "bon" (Genèse 1:31). Si ta vie semble aujourd’hui en désordre ou sans direction, Dieu désire y apporter la lumière, la paix et un nouveau commencement.


L’Évangile de Jean va plus loin : il identifie cette Parole créatrice à une personne : Jésus-Christ. 
« Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité. » Jean 1:14

Ce n’est donc pas une simple parole abstraite ou un concept spirituel : c’est une personne vivante qui agit, transforme, relève, guérit.

Jésus veut amener à l’existence ce qui manque dans ta vie : la foi, l’espérance, la paix, la joie, l’amour. Là où il y a le vide ou le chaos, il est capable de créer quelque chose de beau et d’ordonné. Il est la Parole incarnée, toujours active, toujours puissante, toujours pleine de grâce.


Ce que Jean nous enseigne dans ce seul verset est profond : la Parole de Dieu est créatrice, fiable, cohérente, vivante et toujours actuelle.
Elle n’est pas seulement une mémoire du passé, elle est un outil de transformation pour aujourd’hui. Jésus-Christ, la Parole faite chair, veut intervenir dans ta vie, t’éclairer, te guider et créer du neuf en toi.
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03 juillet 2025

L’Agneau de Dieu

 
Jean le Baptiste est au bord de l'eau, et il a les yeux rivés sur Jésus qui approche. Rempli d'une émotion intense, il s'écrie : "Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde !" (Jean 1:29). C'est une parole simple, mais elle nous révèle une vérité incroyable.
 
Ces mots puissants nous renvoient à ce que faisaient les Israélites dans l’Ancien Testament : ils offraient un agneau sans défaut pour être pardonnés de leurs fautes. Cet agneau mourait à la place du coupable. Mais pas n'importe quel agneau : il devait être parfait, sans aucune tache, sans aucun défaut.
 
Pourquoi ce besoin de sacrifice ? Parce que depuis qu’Adam et Ève ont désobéi à Dieu, le péché est entré dans le monde. Cela a brisé notre lien avec Dieu. La Bible dit :
« Ce sont vos fautes qui vous séparent de votre Dieu. » (Ésaïe 59:2)
Et Dieu avait prévenu Adam :
« Le jour où tu mangeras de cet arbre, tu mourras. » (Genèse 2:17)
Quand Dieu parle de la mort du pécheur, il ne s'agit pas seulement de la mort physique. Non, c'est avant tout une mort spirituelle, une séparation profonde d'avec Lui. Le péché est une offense à sa sainteté, un affront qui exige justice.
 
Mais dans son immense amour, Dieu n'a pas voulu nous laisser dans cette situation. C'est Lui qui a fait le premier pas pour nous réconcilier avec Lui ! Il a proposé une solution, temporaire à l'époque, pour que son peuple puisse retrouver sa présence. Cette solution consistait à utiliser un animal qui allait mourir à leur place.
Et ce sacrifice était une façon de lui demander pardon.
 
Le pécheur posait ses mains sur un agneau sans tache, comme pour lui "transférer" symboliquement ses fautes. Ensuite, cet agneau était offert en sacrifice. La Bible nous dit clairement : "Sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon" (Hébreux 9:22). Quand l'agneau mourait, la justice de Dieu était satisfaite, et le pécheur échappait ainsi à la mort.
 
Cependant, ce rituel devait être répété encore et encore. Le sang des animaux, aussi précieux soit-il, ne pouvait pas effacer le péché de manière définitive. C'était un rappel constant de notre besoin de pardon.
 
 
 
Mais Dieu, dans sa sagesse infinie, avait un plan encore plus grand ! Au temps fixé, Il est venu Lui-même, à travers Jésus, pour offrir le sacrifice ultime. Le sang d'un animal ne pouvait couvrir les fautes d'une vie entière. Mais Jésus, Lui, n'était pas un simple agneau. Il était d'une "race noble", de nature divine. Son sang est d'une qualité infiniment supérieure à celle de l'homme.
 
Jésus est devenu l'Agneau de Dieu qui meurt pour prendre la place de toute l'humanité !
 
Quand Jean le Baptiste nous annonce que Jésus est cet Agneau de Dieu, c'est un message d'espérance immense, un message qui nous concerne tous, même ceux d'entre nous qui ne sont pas d'origine israélite. Alors que les sacrifices d'animaux étaient réservés à un seul peuple, Jésus est mort non seulement pour son peuple, mais pour le monde entier !
 
C'est ce que nous rappelle cette magnifique parole : "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3:16).
 
N'est-ce pas merveilleux de savoir que nous avons un Sauveur si aimant, qui a tout donné pour nous ?
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01 juillet 2025

Au commencement était la Parole

Après notre dernière rencontre avec Jésus qui pleure dans l’évangile de Jean, je vous invite à méditer ensemble sur ce magnifique passage du chapitre 1, verset 1, toujours dans l’évangile de Jean :
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » (Jean 1:1)
 
Ce verset nous ramène tout droit au tout début de la Bible, dans le livre de la Genèse :
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » (Genèse 1:1)
 
Lors de la création, Dieu n’a pas utilisé ses mains ou des outils. Il a parlé, et les choses sont venues à l’existence.
« Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. » (Genèse 1:3)
 
Ce pouvoir extraordinaire de la parole, c’est ce que Jean veut mettre en lumière dans son Évangile. Il nous révèle quelque chose de profond : la Parole de Dieu n’est pas juste un son ou un message, elle est une personne.
Jean dit que la Parole était avec Dieu, mais aussi qu’elle était Dieu. Autrement dit, la Parole n’est pas quelque chose que Dieu utilise : elle fait partie de Lui, elle est Dieu Lui-même.
 
C’est une idée forte et parfois difficile à saisir, mais elle est essentielle pour comprendre le message central de l’Évangile. Cela veut dire que Dieu n’est jamais resté silencieux. Il a toujours parlé, et sa Parole est vivante depuis toujours. Elle n’a pas de commencement car elle existe avec Dieu depuis l’éternité.
 
Dans ce passage, Jean nous montre que la Parole, c’est Jésus-Christ.
Un peu plus loin, il écrit :
« Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous. » (Jean 1:14)
 
Cela signifie que Jésus n’est pas une créature, ni un prophète parmi d'autres. Il est Dieu venu jusqu’à nous, dans un corps humain. Il a pris notre condition pour nous rencontrer, nous parler, nous aimer, et nous sauver.
« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. » (2 Corinthiens 5:19)
 
Le mot hébreu « Elohim », utilisé dès la Genèse, désigne Dieu mais dans une forme plurielle. Cela nous montre déjà que la nature de Dieu est unique mais aussi relationnelle. Dieu est Un, mais pas solitaire. Dès le commencement, il y a cette dynamique d’amour, de parole, de présence partagée.
 
En résumé, Jean nous montre que :
·        Jésus est la Parole éternelle de Dieu,
·        Il est Dieu Lui-même, pleinement et totalement,
·        Il a été envoyé pour nous rejoindre, vivre parmi nous, et nous conduire à la vie éternelle.
 
Ce message est une bonne nouvelle immense : Dieu n’est pas loin, il parle, il agit, et surtout, il vient à notre rencontre.

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