Quand on pense à Jésus, on pense souvent à sa puissance, à ses miracles, à son autorité divine. Il calme la tempête (Marc 4:39), il marche sur l’eau (Matthieu 14:25), il ressuscite les morts (Jean 11:43-44)… Alors, imaginer qu’un tel Sauveur ait pu pleurer peut surprendre.
On pleure pour beaucoup de raisons. Parfois, c’est à cause de la tristesse, de la douleur, du sentiment d’impuissance, de la perte. Il nous arrive aussi de pleurer de joie. Les larmes sont un langage que notre cœur parle quand les mots ne suffisent plus.
Est-ce parce qu’il est dépassé ? Non. Il n’est pas pris au dépourvu. Jésus sait ce qu’il va faire : quelques instants plus tard, il va ressusciter son ami Lazare.
La réponse la plus belle et la plus forte, c’est la compassion. Jésus pleure avec les autres. Il entre dans leur douleur. Il ne reste pas à distance. Il n’est pas insensible.
Dans Matthieu 9:36, il est dit que Jésus, voyant les foules, fut ému de compassion pour elles, car elles étaient fatiguées et abattues, comme des brebis sans berger.
Les larmes de Jésus sont l’expression du cœur de Dieu qui souffre avec nous.
Le prophète Ésaïe avait annoncé cela bien avant : "Homme de douleurs et habitué à la souffrance" (Ésaïe 53:3).
Jésus est ce Dieu qui ne reste pas dans les cieux, loin de nos larmes. Il est Dieu avec nous, Emmanuel (Matthieu 1:23), qui marche à nos côtés, qui comprend nos peines, qui connaît la tristesse.
"Nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché."
Ces larmes nous montrent un Dieu proche, plein d’amour, qui ne méprise pas notre souffrance, mais qui s’y associe. Cela change notre vision de Dieu. Il ne nous regarde pas de loin avec froideur, mais il s’approche, il pleure avec nous, il nous relève.
Si Jésus a pleuré, c’est parce que tu comptes pour lui.
Tes larmes, il les voit. Tes peines, il les comprend. Tes luttes, il les porte avec toi.
Et un jour, il les essuiera toutes :
"Il essuiera toute larme de leurs yeux." (Apocalypse 21:4)