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25 mai 2025

Les dimensions de la grâce

 «
Voici comment tu la feras : l'arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. » (Genèse 6:15)
 
Prenons un moment pour nous arrêter sur les dimensions de l’arche. À l’époque biblique, la "coudée" était une unité de mesure courante, bien que sa longueur exacte ait pu varier selon les régions. Pour la Bible, on considère généralement qu'une coudée équivaut à environ 45 centimètres.
 
Avec cette référence, l’arche aurait mesuré :
·        137 mètres de long
·        23 mètres de large
·        14 mètres de haut
 
Ces chiffres donnent une idée de l’ampleur du projet. Une construction de cette taille, surtout pour l’époque, est impressionnante. Elle attire naturellement notre attention et soulève une question : pourquoi Dieu demande-t-il à Noé de construire quelque chose d’aussi grand, alors qu’il s’agit de sauver une seule famille et quelques animaux ?
 
Le contexte du récit est grave. Le monde est décrit comme profondément abîmé, marqué par la violence et l’injustice. Dieu constate cette situation et décide d’intervenir. Pourtant, même au cœur de cette décision difficile, un geste inattendu apparaît : Dieu accorde sa faveur à Noé, un homme juste. Et plutôt que de le sauver seul, il lui confie un projet qui prend du temps, de l’énergie, de la foi.
 
La taille de l’arche n’est peut-être pas qu’une question de logistique. Elle peut aussi être vue comme un signe : celui d’un espace plus grand que nécessaire. Il semble qu’il y ait de la place pour plus que Noé et sa famille. Comme si Dieu laissait encore une chance, un espace possible pour d’autres. Le projet, lui-même, n’est pas fait dans l’urgence. Il y a du temps pour le construire, et ce temps est aussi un temps donné au monde, peut-être pour réfléchir, écouter, ou changer.
 
Le Nouveau Testament dira plus tard que Noé était un "prédicateur de la justice". Cela laisse imaginer qu’il ne construisait pas l’arche dans le silence, mais qu’il partageait ce qu’il avait compris, qu’il avertissait, qu’il expliquait. Rien ne nous dit si quelqu’un a changé d’avis, mais ce que le texte suggère, c’est que Dieu, lui, a laissé cette possibilité ouverte.
 
Tout cela nous parle, non seulement d’un Dieu qui agit avec justice, mais aussi d’un Dieu patient, qui ne prend aucune décision à la légère. Il ne se réjouit pas de voir l’homme tomber. Au contraire, il donne du temps, il crée un abri, il offre un chemin.
 
Ce récit ancien, souvent connu pour son déluge, contient aussi une autre réalité, plus discrète mais tout aussi forte : celle de l’espérance, même dans les moments les plus sombres. L’arche n’est pas seulement un symbole de survie. Elle devient aussi un rappel de cette vérité : Dieu n’est jamais pressé de punir, mais toujours prêt à sauver.
 
À travers l’histoire de Noé, on voit déjà poindre ce qui traversera toute la Bible : la fidélité de Dieu, sa tendresse envers ceux qui l’écoutent, et ce profond désir de laisser toujours une porte ouverte.
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23 mai 2025

Un moment de réflexion partagée

Nous avons déjà parcouru un beau bout de chemin ensemble depuis nos premiers pas dans le livre de la Genèse. Cette aventure n'a pas toujours été de tout repos, n'est-ce pas ? Il y a eu des moments de clarté, des révélations, mais aussi, parfois, des passages plus ardus, des sentiers étroits, voire des montées escarpées.


Cette exploration de la Bible ressemble étrangement à l'aventure de la vie chrétienne elle-même. Pour ceux et celles qui n'ont pas encore envisagé de marcher avec Dieu, c'est une invitation que nous renouvelons. La lecture des Écritures nous le rappelle : ce parcours n'est pas toujours facile, mais les enjeux en valent infiniment la peine.

Aujourd'hui, nous aimerions prendre un moment pour échanger avec vous. Où en êtes-vous dans cette aventure personnelle ? Êtes-vous des observateurs attentifs, observant de loin le paysage qui se déploie ? Ou bien êtes-vous pleinement engagés dans cette marche chrétienne, avec toutes les joies et les défis que cela suppose ?


Rappelons-le, la relation avec Dieu ne se limite pas à la religion, aux murs d'une église ou même à la prière formelle. C'est avant tout une réalité vivante, profondément ancrée dans notre quotidien. À travers notre exploration de la Genèse, c'est précisément cette proximité avec le divin que nous souhaitons vous révéler.

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22 mai 2025

De bois et de poix

 
L’arche de Noé : une foi construite, une humanité recouverte
« Fais-toi une arche de bois de gopher ; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors… »
(Genèse 6:14)
 
L’histoire de Noé est bien plus qu’un récit ancien sur un homme et un bateau. C’est une parabole vivante, une invitation à réfléchir à notre propre foi et à la manière dont Dieu agit encore aujourd’hui pour nous protéger, nous transformer, et nous sauver.
 
Le bois de gopher est le symbole de l’humanité fragile mais choisie par Dieu.
Dieu demande à Noé de construire l’arche en bois de gopher. On ne sait pas exactement de quel bois il s’agit, mais ce qui compte ici, c’est le symbole.
 
Le bois, par nature, est fragile. Il peut se briser, brûler, pourrir. Et pourtant, Dieu choisit ce matériau pour sauver l’humanité. Ce bois, c’est une belle image de notre humanité : imparfaite, marquée par le péché, mais capable d’être utilisée par Dieu pour une œuvre de salut.
 
Ce bois, c’est toi, c’est moi. Ce que Dieu demande, ce n’est pas une perfection, mais une disponibilité. Il prend ce qui est faible aux yeux du monde pour accomplir ses projets.
 
 
La poix représente la grâce qui recouvre et protège.
Dieu précise à Noé : enduis l’arche de poix, à l’intérieur et à l’extérieur. Cette poix est une résine noire et collante, utilisée pour rendre le bois imperméable. Sans elle, l’eau s’infiltrerait et ferait sombrer l’arche.
 
Mais là encore, il y a plus qu’un détail technique. En hébreu, le mot utilisé pour « poix » (kaphar) est le même mot que pour expiation, couverture, pardon. Cette poix représente la grâce de Dieu.
C’est elle qui recouvre notre fragilité humaine. C’est elle qui nous garde à flot, qui nous sépare du chaos et du jugement. C’est Dieu qui vient nous envelopper, nous protéger, nous sauver.
 
Et comme pour l’arche, cette grâce agit en dedans et en dehors. Dieu veut toucher l’extérieur de notre comportement mais aussi l’intérieur de notre cœur. Il veut que sa présence transforme toute notre vie.
 
 
L’arche, faite de bois recouvert de poix, devient une image du salut.
C’est une belle image de Jésus-Christ : vrai homme (comme le bois), rempli de la plénitude divine (comme la poix). En lui, nous sommes « cachés », protégés, sauvés du jugement à venir.
 
Aujourd’hui encore, Dieu nous rappelle que nous ne sommes pas seuls. Notre humanité, bien que fragile, est entre ses mains. Sa grâce nous recouvre, nous transforme, et nous garde.
 
 
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20 mai 2025

Quand la foi devient des actes

 
"Fais-toi une arche de bois de gopher ; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l'enduiras de poix en dedans et en dehors..."
(Genèse 6:14)
 
L’histoire de Noé est souvent racontée comme celle d’un homme sauvé du déluge. Mais si on regarde de plus près, elle nous parle surtout de confiance, d’écoute, et d’action. Noé n’a pas seulement cru en Dieu : il a choisi de lui faire confiance et d’agir, même si cela semblait étrange ou démesuré.
 
À l’époque de Noé, la société était marquée par la violence et le rejet de Dieu. Pourtant, Noé s’est démarqué. Pas parce qu’il était parfait, mais parce qu’il a décidé de marcher avec Dieu. Il a écouté ce que Dieu lui disait, et surtout, il a mis cette foi en pratique.
 
La foi, ce n’est pas juste quelque chose qu’on garde au fond de soi. Ce n’est pas seulement croire en Dieu dans son cœur. C’est aussi vivre en accord avec cette foi, dans nos décisions, nos actions, nos choix de chaque jour.
 
 
Dieu demande à Noé de construire une arche immense, alors qu’il n’y a aucun signe de pluie ou de catastrophe à l’horizon. Et pourtant, Noé se met à bâtir cette grande embarcation.
On ne sait pas exactement comment il s’y est pris. A-t-il travaillé seul ? Avec ses fils ? A-t-il reçu de l’aide ? La Bible ne le dit pas et ça n’a pas d’importance. Ce qu’elle met en avant, c’est que Noé a fait confiance et il a obéi.
Il n’a pas attendu que tout soit clair ou que tout le monde soit d’accord avec lui. Il a avancé pas à pas, porté par la conviction que Dieu savait ce qu’Il faisait.
 
La Bible nous informe que :
"La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, et une démonstration de celles qu’on ne voit pas." (Hébreux 11:1)
L’apôtre Jacques nous rappelle :
"La foi sans les œuvres est morte." (Jacques 2:26)
 
Autrement dit, la foi ne se voit pas seulement dans ce qu’on pense, mais dans ce qu’on fait. Noé a montré sa foi en construisant l’arche. Il n’a pas juste dit qu’il croyait, il l’a prouvé par ses actes.
 
 
Et nous, dans tout ça ?
Aujourd’hui encore, Dieu peut nous confier des projets à construire. Cela peut être un appel à pardonner, à entreprendre quelque chose, à changer de direction, à persévérer dans une situation difficile… Même si cela semble compliqué ou illogique, la foi nous invite à faire confiance à Dieu, un pas à la fois.
 
On vit dans un monde qui ne comprend pas toujours les choix dictés par la foi. Mais cela ne veut pas dire qu’on est seuls ou que c’est impossible. Au contraire : c’est souvent dans ces défis que notre foi devient plus profonde, plus solide.
 
 
Dieu ne cherche pas des gens parfaits. Il cherche des personnes disposées à lui faire confiance. Ce qu’il attend de nous, ce n’est pas une foi compliquée, mais une foi vivante, engagée, qui s’exprime à travers ce que nous faisons.
 
L’histoire de Noé nous rappelle que la foi, ce n’est pas rester immobile en attendant que Dieu agisse à notre place. C’est choisir de marcher avec Lui, même quand le chemin n’est pas encore tracé.

 

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19 mai 2025

Une image de Christ

 
« Noé fit tout ce que Dieu lui avait commandé. » (Genèse 6:22)
 
Dans l’histoire du déluge, Noé est un homme que Dieu choisit pour accomplir un plan très particulier : sauver l’humanité d’un grand jugement. Le monde était devenu mauvais, rempli de violence et de péché, mais Dieu, dans son amour, décide de ne pas tout laisser sombrer. Il prépare un moyen pour sauver ceux qui lui font confiance : une grande arche.
 
Et c’est à Noé que Dieu confie cette mission. Il lui donne des instructions précises, et Noé les suit sans discuter. Il fait exactement ce que Dieu lui demande, avec fidélité et obéissance. Ce n’est pas lui qui a inventé le plan, mais il a accepté de le mettre en œuvre, tel que Dieu l’avait pensé.
 
 
Cette attitude de Noé nous fait penser à quelqu’un d’autre : Jésus. Lui aussi est venu accomplir un plan bien plus grand encore, le salut de toute l’humanité. Et, comme pour Noé, ce plan ne venait pas de lui, mais du cœur du Père. Jésus est venu pour faire ce que Dieu avait prévu depuis toujours, bien avant la création du monde (Éphésiens 1:4-5). Il a suivi le chemin que Dieu lui avait tracé, sans jamais s’en détourner.
 
« Je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais celle de celui qui m’a envoyé. » (Jean 6:38)
 
« Le Fils ne fait rien de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire au Père. » (Jean 5:19)
 
Au jardin de Gethsémané, juste avant sa crucifixion, Jésus ressent profondément la peur, la douleur qui l’attend. Il est bouleversé, triste, et pourtant, il choisit d’obéir jusqu’au bout. Il dit à son Père :
« Non pas ce que je veux, mais ce que toi, tu veux. » (Marc 14:36)
 
Noé et Jésus ont tous les deux dit "oui" au plan de Dieu, même si cela demandait un grand courage et une grande confiance. Noé a construit une arche pour sauver ceux qui croyaient. Jésus, lui, a donné sa vie sur la croix pour devenir l’arche du salut, ouverte à tous ceux qui croient en lui.
 
Le salut n’est ni une improvisation, ni une œuvre partagée. Il est le projet divin, conçu par le Père, accompli par le Fils, et appliqué par l’Esprit. Jésus n’a rien ajouté à ce plan ; il l’a exécuté parfaitement, comme Noé l’avait fait avant lui à son époque.
 
En cela, Noé est un type du Christ : un homme choisi pour être l’intermédiaire par lequel Dieu accomplit une œuvre de salut. Mais Jésus est bien plus grand que Noé (Matthieu 12:41). En lui, le salut n’est plus temporaire, mais éternel.
 
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16 mai 2025

Des instructions à suivre

Quand Dieu dit à Noé : « Fais-toi une arche de bois de gopher » (Genèse 6:14), il ne lui laisse pas improviser. Il lui donne des instructions précises. Ce détail est important : Dieu ne parle pas pour remplir le silence, il parle pour guider, protéger, sauver.
Ses commandements sont comme ces consignes : clairs, utiles, pleins de sens. Ils ne sont pas là pour nous compliquer la vie, mais pour nous aider à la traverser sans sombrer.
 
Parfois, on a tendance à voir les règles de Dieu comme des contraintes, des freins à notre liberté.
On se dit souvent : « Pourquoi faudrait-il que je fasse comme ça ? Est-ce que c’est vraiment nécessaire de faire comme Dieu a dit ? »
On est bien souvent tenté de faire les choses à notre manière, pourtant, la Bible nous montre que les lois de Dieu sont là pour notre bien.
Dans le Psaume 119:105, il est écrit : « Ta parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier. » Les commandements de Dieu, ce sont des repères qui éclairent notre chemin.
 
Dieu ne cherche pas à nous dominer ou à nous contrôler. Au contraire, il nous respecte profondément. Il nous a donné le libre arbitre : la capacité de choisir, de réfléchir, d’aimer. Mais il sait aussi qu’en étant livrés à nous-mêmes, sans direction, nous risquons de confondre liberté et chaos. Ses commandements sont là comme des balises, des limites protectrices. Ils sont faits pour que notre liberté soit vécue dans la vérité, dans la paix, et non dans la confusion.
 
Rappelons-nous l’arbre du fruit défendu dans le jardin d’Éden. Ce n’était pas un piège, mais un acte d’amour. Dieu avait dit à l’homme : « le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Genèse 2:17). Ce n’était pas une menace, mais un avertissement. Dieu voulait protéger l’humanité des conséquences de la désobéissance, pas la priver d’un plaisir quelconque. Là encore, son commandement était une barrière de sécurité, une main tendue.
 
Les commandements de Dieu ne sont pas seulement écrits dans un livre. Ils sont aussi inscrits dans notre cœur. Cette petite voix intérieure qui nous dit ce qui est bien ou mal, c’est Dieu qui l’a placée en nous. « Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur » (Hébreux 8:10).
Nous ne pouvons pas dire que nous ne savons pas. Même sans connaître toute la Bible, chacun de nous ressent, au fond de lui, ce qui est juste. C’est cette lumière intérieure que Dieu nous donne pour avancer.
 
Obéir à Dieu, c’est d’abord lui faire confiance, poser un acte de foi. C’est croire que ce qu’il nous demande, même si cela semble difficile, est pour notre bien. « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta propre intelligence » (Proverbes 3:5).
Ensuite, c’est un acte d’amour : Quand on aime quelqu’un, on cherche à lui faire plaisir, à marcher dans la même direction. Jésus dit « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14:15).
Enfin, c’est un acte d’humilité. C’est faire le choix de reconnaître que Dieu est plus grand que nous, qu’il voit plus loin, et que sa volonté est bonne. « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Éternel » (Ésaïe 55:8).
 
Dieu ne cherche pas à tout contrôler dans nos vies. Ce qu’il veut, c’est nous accompagner, nous garder, nous voir avancer dans la paix et la confiance. Ses commandements sont là pour ça. Ils sont des balises, des garde-fous, une lumière dans la nuit. Choisir de les suivre, ce n’est pas perdre sa liberté, c’est vivre cette liberté dans la sécurité, avec joie et espérance.

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14 mai 2025

Face à la violence

 
Dans Genèse 6.13, Dieu dit à Noé :
« La fin de toute chair est arrêtée devant moi ; car la terre est remplie de violence. »
 
À première vue, ce verset peut nous sembler dur. On y parle de fin, de destruction, de jugement. Mais ce n’est pas un Dieu en colère, qui réagit sur un coup de tête. C’est un Dieu qui a tout vu, tout observé, qui a attendu, espérant que les choses changent. Un Dieu profondément attristé par ce qu’il voit.
 
Dieu ne se précipite jamais. Il regarde les cœurs. Il prend le temps de comprendre, de patienter, de laisser une chance.
Il voit la violence, l’injustice, la souffrance… et il attend, encore et encore.
Mais à un moment, quand le mal devient trop grand, il doit intervenir.
 
« L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre… »
(Genèse 6.5)
Ce n’étaient pas de simples erreurs…
Ce que Dieu voyait, c’était une corruption générale, pas juste quelques fautes ici et là. Le mal avait rempli les pensées, les actes, la société tout entière.
 
« Toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Genèse 6.5)
« La terre était pleine de violence » (Genèse 6.11)
Dans ce contexte, Dieu ne pouvait plus rester silencieux. Il ne peut pas ignorer la souffrance causée par le péché. Il ne ferme pas les yeux. Il ne fait pas semblant de ne pas voir.
 
 
Même dans cette période sombre, Dieu cherche un cœur juste, et il trouve Noé.
« Noé était un homme juste et intègre dans sa génération ; Noé marchait avec Dieu. » (Genèse 6.9)
Dieu ne veut pas punir, il veut sauver. Il ne détruit jamais sans avertir, sans proposer un chemin pour échapper au mal.
C’est ce qu’il a fait avec Noé, en lui donnant un plan de salut : l’arche.
 
 
Nous vivons, à bien des égards, dans un monde qui ressemble à celui de Noé. Injustices, violences, égoïsmes… Mais Dieu n’a pas changé. Il voit, il attend, il espère.
Il fait preuve de patience ne voulant qu’aucun d’entre nous ne périsse, mais il ne peut pas indéfiniment fermer les yeux sur ce qui se passe dans nos sociétés actuelles.
Le jugement de Dieu est déjà prononcé contre le monde tel qu’il est aujourd’hui, il est appelé à disparaître. Mais il prépare un chemin de salut. Il ne détruit pas tout sans offrir une possibilité d’échapper à la destruction.
 
C’est en Jésus que Dieu est disposé à nous faire grâce. Car son amour est tellement fort pour nous, qu’il n’a pas accepté que nous mourrions tous, mais il a offert son fils bien-aimé afin que nous obtenions le salut par la foi en son sacrifice.
Cette fois, l’arche, c’est Jésus-Christ.
Par lui, Dieu offre un refuge, une porte ouverte pour échapper au jugement et vivre une vie nouvelle.
 
« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3.16)
 
Ce texte nous montre un Dieu plein de compassion, mais aussi juste et saint. Il ne peut pas tolérer le mal pour toujours, mais il veut nous sauver.
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12 mai 2025

Un monde perdu

 
« La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. » (Genèse 6.11)
 
Ce verset semble redire ce que Dieu avait déjà observé plus tôt (Genèse 6.5), mais ce n’est pas une simple répétition. Avec Dieu, rien n’est dit au hasard. Revenir sur ce constat, c’est souligner que le cœur de l’homme n’a pas changé : malgré le temps passé, aucun signe de repentance. La méchanceté, la violence et la corruption ont continué à se répandre, jusqu’à infecter toute la terre.
 
Dieu avait vu le mal, et entre-temps, aucune transformation ne s’est produite.
« L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Genèse 6.5).
Dieu ne prend jamais de décision dans la précipitation. Il n’agit pas sur un coup de tête, ni par réaction émotive. Ce que Dieu voit confirme ce qu’Il savait déjà.
« Il n’y a pas d’injustice en Dieu » (Romains 9.14).
 
La contamination du mal est telle que, comme une épidémie, elle a touché chaque recoin de l’humanité. Il ne reste rien de sain à préserver :
« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23).
 
Même aujourd’hui, nous avons parfois l’impression qu’il reste quelque chose à sauver dans ce monde.
Nous sommes touchés par des actes de bonté, par la beauté de la nature, par certains élans d’humanité ou des gestes héroïques. Cela nous donne l’illusion qu’il y a encore un espoir dans ce système. Mais au fond, la réalité est la même : le monde est profondément corrompu.
 
Jésus lui-même nous a avertis que le monde à la fin des temps ressemblerait à celui de Noé : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme » (Luc 17.26).
Et encore : « Les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal » (2 Timothée 3.13).
 
Mais voici une vérité essentielle :
Même si rien n’est à sauver dans le système actuel, Dieu veut encore sauver des personnes.
 
C’est ce qu’Il a fait avec Noé et sa famille. Et c’est ce qu’Il fait encore aujourd’hui en Jésus-Christ : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.16).
Dieu ne sauve pas un système, Il sauve des cœurs prêts à le suivre. Et pour ces cœurs, il prépare un monde nouveau.
 
Alors, oui, la terre était corrompue… et elle l’est encore.
Mais Dieu, dans sa patience, retarde encore le jugement pour offrir à tous une chance :
« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse […] mais il use de patience, ne voulant pas qu’aucun périsse » (2 Pierre 3.9).
 
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10 mai 2025

Entre l’ancien et le nouveau monde

Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet.
 
Marcher avec Dieu, se concentrer sur sa volonté, n’a jamais empêché Noé d’avoir une vie de famille. Il n’y a aucune opposition entre la foi et les responsabilités familiales. Bien au contraire, la Bible nous enseigne que vivre en chrétien, c’est aussi aimer et prendre soin des siens. L’apôtre Paul nous rappelle :
« Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi » (1 Timothée 5.8).
Dieu ne nous appelle pas à nous couper du monde, ni à vivre repliés sur nous-mêmes comme des ermites. Il nous invite à refléter sa lumière dans notre quotidien, et cela commence souvent au sein même de notre foyer.
 
Mais au-delà de cette réalité familiale, ce simple verset révèle quelque chose d’encore plus profond. Dans les générations précédentes, les généalogies bibliques mettaient souvent en avant un seul descendant – celui à travers qui la promesse divine allait se poursuivre. Les autres enfants étaient mentionnés brièvement, comme en marge de l’histoire. Mais ici, la Bible prend le temps de nommer les trois fils de Noé, un à un. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il n’en a eu que trois. Mais ce détail semble marquer une transition importante : le regard biblique commence à s’élargir. Le plan de Dieu ne passe plus seulement par un homme, mais par plusieurs lignées, car les nations vont désormais naître de ces trois fils.
 
Nous sommes à un moment charnière du récit biblique. Noé et ses fils sont les derniers habitants d’un monde ancien, et les premiers d’un monde nouveau. Le jugement de Dieu est déjà décidé. L’humanité telle qu’elle existe est sur le point de disparaître. Sem, Cham et Japhet deviennent les figures d’une génération en transition, entre le monde qui s’effondre et celui que Dieu prépare.
 
Leur naissance et leur vie s’inscrivent dans une période d’incertitude et de bascule. Doivent-ils se considérer comme des passagers sans attaches ? Jusqu’à quel point doivent-ils s’impliquer dans un monde condamné à disparaître ?
 
Ces questions sont aussi les nôtres.
Le monde que nous connaissons aujourd’hui est destiné à passer. L’apôtre Jean l’exprime clairement :
« Le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2.17).
 
Alors, quel genre de vie sommes-nous appelés à mener dans ce temps de transition ?
Sommes-nous appelés à investir nos forces dans ce monde, ou à garder les yeux tournés vers la promesse ?
 
Le Nouveau Testament nous invite à vivre comme des pèlerins, conscients que notre véritable patrie est encore à venir :
« Nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pierre 3.13).
 
Et en attendant ce monde renouvelé, comme Noé, nous sommes appelés à vivre avec fidélité, à marcher avec Dieu et à transmettre autour de nous l’espérance d’un avenir selon sa volonté.
Nous sommes des étrangers et voyageurs sur cette terre (Hébreux 11.13), et notre espérance n’est pas fondée sur ce qui est visible, mais sur ce que Dieu a promis. Alors vivons non pas comme des installés, mais comme des passagers en route vers la maison.
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