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31 juillet 2025

Se mettre en prière

Luc 1.10 – « Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l'heure du parfum. »
Ce verset peut sembler anodin à première vue. Une simple information de contexte : Zacharie est dans le temple, et le peuple est dehors. Pourtant, avec Dieu, rien n’est jamais inutile. Chaque détail compte.
La Bible nous dit que pendant que Zacharie accomplissait son service dans le temple, le peuple était en prière à l’extérieur. Cela se passait à l’heure du parfum, un moment précis dans la journée, réservé à l’offrande d’encens (Exode 30.7-8).

Dans la symbolique biblique, l’encens représente les prières des croyants.
Apocalypse 5.8 – « Ils tenaient des coupes d’or remplies de parfum, qui sont les prières des saints. »
Ainsi, l’offrande de parfum dans le temple n’était pas qu’un rituel : c’était un acte de prière, un moment de connexion spirituelle entre Dieu, le prêtre, et le peuple.
Zacharie, en tant que prêtre, représente le peuple devant Dieu. C’est sa mission : intercéder, offrir, prier.
Mais ce que ce passage nous montre, c’est que le peuple ne reste pas passif. Il participe lui aussi. Il ne se contente pas de “laisser faire” le prêtre. Il se met en prière, au même moment. Il y a une harmonie, une unité spirituelle.
 
Cela nous rappelle que la prière, ce n’est pas juste l’affaire des “consacrés” ou des “responsables”. C’est une invitation à tous à entrer en communion avec Dieu, en même temps, dans un même esprit.
La Bible nous encourage à prier sans cesse (1 Thessaloniciens 5.17). Cela ne veut pas dire qu’on doit passer nos journées à genoux, mais que notre cœur doit rester connecté à Dieu dans toutes nos activités.
Lorsque nos actions, nos paroles et même nos pensées s’alignent avec la volonté de Dieu, alors elles deviennent une forme de prière vivante.
Romains 12.1 – « Offrez vos corps comme un sacrifice vivant… ce sera de votre part un culte raisonnable. »
Ce texte de Luc nous rappelle aussi une chose importante : ne pas tout attendre des autres.
Le peuple ne s’est pas dit : “Zacharie est au temple, il va prier pour nous, donc nous, on peut vaquer à nos occupations.” Non. Il s’est mis en prière lui aussi.
 
De la même manière, aujourd’hui, ne remettons pas toute la responsabilité sur nos pasteurs, nos leaders, ou ceux qui ont une charge spirituelle. Soutenons-les par notre prière, notre présence, notre engagement. C’est un travail d’équipe, un appel à la communion.
Hébreux 13.17-18 – « Obéissez à vos conducteurs… Priez pour nous. »

Dans le Nouveau Testament, c’est Jésus qui est notre Grand Prêtre, notre avocat auprès du Père (Hébreux 4.14-16 ; 1 Jean 2.1).
Pendant qu’il intercède pour nous dans les cieux, notre rôle à nous est de nous mettre en harmonie avec Lui, par la prière, la confiance, et l’obéissance.
Matthieu 6.10 – « Que ta volonté soit faite sur la terre comme elle est faite au ciel. »
Il ne doit pas y avoir de contradiction entre ce que Jésus fait pour nous dans le ciel…
…et notre disposition ici, sur la terre.

L’attitude du peuple dans Luc 1.10 est un bel exemple de ce que Dieu attend de nous :
•    Connaître les temps (Ecclésiaste 3.1)
•    Se tenir disponible
•    Se joindre à l’œuvre que Dieu est en train de faire

Ce n’est pas juste le rôle du sacrificateur. C’est une invitation à tous.
Mettons-nous en accord avec le ciel. Prions avec Jésus, et non à côté de Lui.
Et vous ?
Prenez-vous le temps de prier lorsque d’autres prient ?
Cherchez-vous à vous aligner sur ce que Jésus fait pour vous aujourd’hui ?
Et si l’heure du parfum… devenait aussi votre heure de prière ?



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28 juillet 2025

Selon les règles du sacerdoce

Notre dernière méditation nous a rappelé l’importance capitale de maintenir le service dans le temple, ce temple que nous sommes aujourd’hui.
Nous avions souligné que le verset de Luc 1:8 était incomplet. Et justement, la suite nous éclaire davantage :

« Il fut appelé par le sort, d'après la règle du sacerdoce, à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum. » (Luc 1:9)

Zacharie s’acquittait de ses fonctions dans le temple. Mais ce que nous découvrons ici a une valeur particulière. Il n’était pas là par hasard. Il fut appelé d’après la règle du sacerdoce.

Nous avons vu comment, au fil du temps, Israël a lutté pour maintenir le contact avec Dieu à travers le service. La lampe de l’Éternel ne devait jamais s’éteindre. Et cette lampe est une image de la flamme que nous devons entretenir en nous pour Dieu. Une flamme qui brûle par la foi, mais aussi par l’exercice fidèle du service.

Malgré les crises, les exils, les infidélités, le peuple hébreu a toujours fini par rétablir le service lorsqu’il avait été interrompu. Et ce texte nous apprend que tout se faisait selon la règle, pas selon les caprices ou les envies de chacun.

Il ne s’agissait pas d’un rituel vide, mais du respect des lois données par Dieu.

Ce détail de la vie de Zacharie n’est pas à prendre à la légère. Il doit nourrir notre manière de servir Dieu aujourd’hui. Il ne suffit pas de faire des choses pour Dieu, il faut les faire comme Dieu l’a demandé.

Beaucoup gardent l’apparence extérieure du service, mais ne servent pas Dieu selon Ses règles. C’est ce que Paul avait discerné lorsqu’il écrivait que, dans les derniers temps, des hommes auraient l’apparence de la piété, mais renieraient ce qui en fait la force. Et n’est-ce pas ce que nous observons aujourd’hui ?

Nous vivons une époque où la religion est affichée, mais la foi est absente. Les gens honorent Dieu des lèvres, mais leurs cœurs sont loin de Lui. Ils portent le nom de chrétien, ils font profession de servir Dieu, mais dans les faits, ils ne suivent ni ses instructions, ni ses voies.

Et pourtant, Jésus a été très clair :

« Beaucoup me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? […] Et je leur dirai : Je ne vous ai jamais connus. » (Matthieu 7:22-23)

Ce n’est pas ce que je fais pour Dieu qui compte, mais comment je le fais.
Est-ce que je le fais selon Ses règles ? Selon Ses critères ?

On ne s’improvise pas serviteur de Dieu. Ce n’est pas un rôle que l’on s’attribue soi-même. Ce n’est pas un poste que l’on prend à sa convenance. Et pourtant, c’est ce que nous observons aujourd’hui : dans bien des communautés, des personnes se lèvent pour “servir”, sans appel, sans formation, sans sanctification, et surtout sans alignement avec la Parole.

Leurs motivations ne sont pas pures. Leurs intentions ne sont pas claires. Et leurs ambitions ne sont pas saines. Ils ont parfois des projets personnels qu’ils déguisent en “ministère”, mais Dieu n’en est pas l’initiateur.

Cette toute petite précision dans le texte de Luc — « selon la règle du sacerdoce » — est d’une importance capitale.
Elle nous rappelle que le service pour Dieu n’est pas une invention humaine. Ce n’est pas un terrain de jeu spirituel. C’est une fonction sainte qui exige obéissance, humilité et alignement.

Servons Dieu comme Zacharie : avec fidélité, avec intégrité, et surtout, selon Ses règles.

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26 juillet 2025

Une Leçon de Fidélité

Le texte biblique est une source inépuisable d'enseignements pour notre édification. Luc 1:8 nous rapporte un moment précis de la vie de Zacharie :
« Or, pendant qu’il s’acquittait de ses fonctions devant Dieu, selon le tour de sa classe… »

Bien que ce verset soit incomplet, il est suffisamment riche pour que nous nous y arrêtions un instant.

Il est question ici de Zacharie et Élisabeth, un couple âgé, tous deux issus d’une lignée sacerdotale, c’est-à-dire consacrés au service de Dieu dans le temple. Le récit biblique fait une brève parenthèse sur leur vie personnelle, en soulignant leur stérilité, avant de revenir à l’essentiel : leur fidélité dans le service de Dieu.

Zacharie, bien qu’il n’ait pas d’enfant – ce qui, à l’époque, était souvent perçu comme un signe de malédiction ou de disgrâce – continue à accomplir ses fonctions sacerdotales. Le texte insiste sur le fait que ce qui va suivre dans l’histoire se déroule pendant qu’il était en service. Ce détail n’est pas anodin : il souligne que Dieu agit dans le cadre du service fidèle.

Le sacerdoce, établi dès l’époque d’Aaron, frère de Moïse, représente un système de service mis en place par Dieu Lui-même. Des générations plus tard, nous voyons encore des descendants comme Zacharie exercer leur fonction “selon le tour de leur classe”. Malgré les siècles, malgré les bouleversements politiques, sociaux et spirituels, le service dans le temple continue.

Le peuple d’Israël a connu une histoire mouvementée :

•    Sorti de l’Égypte sous Moïse, il a erré dans le désert avant d’entrer en Canaan sous Josué.
•    S’en est suivie l’époque des Juges, puis celle de la Monarchie, avec ses hauts et ses bas, ses rois fidèles et infidèles.
•    Après la division du royaume, Israël et Juda tombent tour à tour entre les mains de puissances étrangères et sont déportés.
•    À l’époque de Zacharie, le pays est dominé par l’Empire romain.

Et pourtant, le service de Dieu dans le temple persiste.

Israël n’a pas toujours été fidèle. Il y a eu des temps de silence spirituel, de désobéissance, de refroidissement. Mais il y a aussi eu des retours sincères vers Dieu, des restaurations du culte, des réveils spirituels.

C’est cette leçon que nous devons retenir. La vie chrétienne n’est pas linéaire. Elle est faite de combats, d’épreuves, de chutes et de relèvements. Mais à chaque étape, Dieu nous appelle à revenir à Lui, à rétablir le service, à ranimer notre foi.

Zacharie, par son exemple, nous enseigne que le service de Dieu n’est pas un simple rituel. C’est une expression vivante de notre foi, un signe que, malgré les circonstances, nous plaçons notre confiance en Dieu. Même si le contexte social ou spirituel semble défavorable – comme c’était le cas sous la domination romaine – notre appel demeure : servir et adorer Dieu.

Peut-être que pour certains, ces anciens rituels n’avaient plus de sens. Mais Zacharie, lui, reste fidèle. Et c’est dans ce contexte de service fidèle que Dieu va lui parler, qu’un miracle va se produire, et que l’histoire du salut va franchir une étape décisive.

Que cela nous inspire : tant que nous avons le souffle de vie, nous devons adorer et servir Dieu. C’est pour cela que nous avons été appelés.



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24 juillet 2025

Utiles à Dieu malgré tout

Luc 1:7 – « Ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. »

Dans ce verset, deux barrières majeures à la maternité sont mentionnées :
La stérilité d’Élisabeth, et leur âge avancé.

Humainement parlant, il n’y avait aucune chance pour ce couple d’avoir un enfant. La stérilité en soi est déjà un obstacle redoutable, mais ici, elle est aggravée par le vieillissement naturel du corps.

En règle générale, la stérilité est souvent d’origine médicale. Elle est liée à des facteurs biologiques, hormonaux, ou parfois totalement inexpliqués.
Ce n’est ni une faute, ni une faiblesse, ni une punition. C’est un fait médical, une conséquence du dysfonctionnement naturel du corps, que de nombreuses personnes subissent.

On estime qu’aujourd’hui, 1 couple sur 6 dans le monde est confronté à des problèmes d’infertilité. Cela représente environ 17,5 % de la population adulte.
Autrement dit, Élisabeth n’est pas un cas isolé ou une exception : sa situation est plus fréquente qu’on ne le pense. Cela peut arriver à n’importe qui, même à des personnes droites, pieuses et fidèles.

Et pourtant, il est difficile de ne pas se poser cette question douloureuse :
« Pourquoi moi plutôt qu’un autre ? »
La stérilité, comme le vieillissement ou la maladie, nous rappelle une vérité spirituelle fondamentale : le péché a laissé des séquelles dans notre humanité, y compris dans la vie du croyant.

Le péché est à l’origine du mal, de la souffrance, de la maladie et de la mort.
Dieu n’est pas venu arrêter les effets physiques du péché, mais nous sauver malgré eux.

Notre corps reste soumis à la faiblesse, au vieillissement, à la mort. Mais l’œuvre de la croix va plus loin que nos limites physiques. Le salut de Dieu agit malgré notre déchéance humaine.
La Bible dit que le péché a été condamné dans la chair, et cette chair reste fragile jusqu’à notre dernier souffle. Mais la grâce ne dépend pas de notre état physique.


La stérilité et le vieillissement sont des réalités naturelles, mais elles ne sont pas des obstacles pour Dieu.
Zacharie et Élisabeth ont pu servir Dieu fidèlement, malgré leurs frustrations, malgré l'absence d’enfant, malgré leur âge.
Dieu ne les avait pas mis de côté. Il ne les avait pas écartés du service à cause de leur situation.

David a servi Dieu malgré la persécution, Daniel, en exil dans un pays étranger, Moïse, malgré son bégaiement, Lazare, malgré la maladie et la pauvreté, Paul, avec une écharde dans la chair qu’il a dû porter toute sa vie.
Ces exemples nous rappellent que nos fragilités n'annulent pas notre utilité et notre fertilité dans le plan de Dieu.

Nous vivons dans un monde qui valorise la jeunesse, la performance et l’apparence.
Ceux qui sont âgés, malades, handicapés ou stériles sont trop souvent relégués au second plan, considérés comme moins utiles.

Mais le regard de Dieu est différent. Il ne se détourne pas de ceux que la société oublie.
Il ne met pas de côté ceux dont le corps faiblit.

Au contraire, il agit puissamment à travers les faiblesses humaines, pour que la gloire revienne à lui seul.
Dieu peut nous utiliser malgré notre douleur, notre âge, notre fragilité, ou notre stérilité.
Il n’a pas besoin de notre corps en pleine forme, ni d’un parcours sans faille.
Il cherche un cœur disposé, fidèle, et confiant.

Zacharie et Élisabeth ont vécu une vie utile et fructueuse avant même de voir leur miracle, simplement parce qu’ils restaient attachés à Dieu.

Et c’est aussi là que nous sommes appelés : à servir Dieu là où nous sommes, avec ce que nous avons, même si notre condition semble "diminuer" aux yeux du monde.



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22 juillet 2025

La stérilité

 « Ils n’avaient point d’enfants, parce qu’Élisabeth était stérile. » (Luc 1:7)

Jusqu’ici, tout semblait parfait chez Zacharie et Élisabeth. Ce couple respecté, fidèle à Dieu, descendant de la lignée sacerdotale, avait tout pour incarner le modèle idéal. Et pourtant, un détail vient tout bouleverser : ils n’avaient pas d’enfants, et selon la Bible, c’était à cause de la stérilité d’Élisabeth.

Ce n’était pas un choix de leur part, ni une conséquence de leur péché. Ce n’était pas non plus une négligence ou un manque de foi. C’était simplement une réalité douloureuse : ils n’avaient pas ce qu’ils auraient naturellement espéré.

Quand on lit que ce couple était juste et irréprochable devant Dieu (Luc 1:6), on peut se poser une question très humaine : pourquoi Dieu permet-il cela ? Pourquoi cette épreuve dans la vie de deux personnes qui marchent fidèlement avec Lui ? N’est-ce pas légitime de s’attendre à une bénédiction, à une récompense, quand on essaie de plaire à Dieu ?

Ce questionnement nous habite souvent. On pense que la foi nous épargnera les difficultés, ou que la justice nous garantira une vie sans combat. Pourtant, la réalité nous enseigne autre chose. Même les plus fidèles serviteurs de Dieu ne sont pas à l’abri des larmes, des attentes longues, des déceptions ou des douleurs inexpliquées.

Mais cela ne veut pas dire que Dieu a détourné les yeux. L’épreuve ne signifie pas l’absence de Dieu, mais bien souvent, la préparation à quelque chose de plus grand. Dans Jean 16:33, Jésus dit :

« Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. »

Zacharie et Élisabeth ne sont pas punis. Leur stérilité n’a ni surpris ni choqué Dieu. Au contraire, cette épreuve fait partie du plan divin. Dieu savait. Il avait déjà prévu le moment exact où Il interviendrait, pas simplement pour leur faire plaisir, mais pour accomplir un projet qui allait changer l’histoire.

Ils ne le savaient pas encore, mais Dieu allait leur confier un fils extraordinaire : Jean le Baptiste, celui qui annoncerait la venue du Messie.

Lorsque nous vivons des situations qui semblent injustes ou incompréhensibles, souvenons-nous que Dieu n’est jamais dépassé. Nos blocages ne bloquent pas Dieu. Ce qui nous paraît une impasse peut être, pour Lui, le point de départ d’un miracle.

Dieu n’a jamais dit que nous serions épargnés des épreuves, mais Il a promis de marcher avec nous dans la vallée de l’ombre (Psaume 23:4), et de faire concourir toutes choses à notre bien (Romains 8:28), même les plus douloureuses.

Alors si, en ce moment, vous vivez une forme de stérilité, que ce soit dans votre corps, dans vos émotions, dans votre foi ou dans vos relations, sachez que Dieu ne vous a pas abandonné. Il tient toujours les rênes de votre vie. Ce qui vous paraît vide ou bloqué aujourd’hui peut devenir, entre Ses mains, le point de départ de quelque chose de meilleure. 

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20 juillet 2025

Une vie équilibrée

Dans Luc 1:6, il est écrit que Zacharie et Élisabeth observaient tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur. Ce n’était pas juste un engagement partiel ou ponctuel. Leur vie reflétait une fidélité entière, un respect profond pour l’ensemble de la Parole de Dieu. Cette précision biblique est précieuse, car elle nous rappelle combien il est important de ne pas avoir une vision fragmentée de la foi.

Aujourd’hui, il est parfois facile de se concentrer sur certains aspects de la vie chrétienne en négligeant d’autres. Par exemple, certains mettent toute leur énergie dans la louange, ce qui est merveilleux, mais oublient l’importance de la prière personnelle. D’autres insistent beaucoup sur la prière, mais se détachent de l’étude régulière de la Bible. D’autres encore se passionnent pour l’enseignement biblique, mais délaissent la vie communautaire, le service, ou la compassion envers les autres.

Or, la foi chrétienne ne se vit pas à la carte. La Parole de Dieu est un tout cohérent, et chaque partie est essentielle à notre croissance spirituelle. Paul le rappelle clairement :

« Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice. » (2 Timothée 3:16)

Zacharie et Élisabeth nous donnent un bel exemple : ils avaient une vision équilibrée et mature des Écritures. Ils ne se contentaient pas de choisir ce qui leur plaisait ou les arrangements faciles. Ils prenaient à cœur tout ce que Dieu avait prescrit, et ils s’efforçaient de vivre en cohérence avec cette Parole.

C’est un encouragement pour nous aussi : apprenons à aimer et à suivre l’ensemble de ce que Dieu nous révèle. Approchons-nous de la Bible avec un cœur ouvert, prêts à être corrigés, édifiés, dirigés.

Un chrétien équilibré, ce n’est pas celui qui fait beaucoup dans un domaine particulier, mais celui qui cherche à rester fidèle dans toutes les dimensions de sa vie avec Dieu.

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18 juillet 2025

Justes aux yeux de Dieu

« Tous deux étaient justes devant Dieu » – Luc 1:6

Ce petit verset au début de l’évangile de Luc peut facilement passer inaperçu. Et pourtant, il contient une vérité précieuse et profonde. La Bible nous dit que Zacharie et Élisabeth étaient justes devant Dieu. Pas simplement justes à leurs propres yeux, ni selon les critères des hommes, mais aux yeux de Dieu. Et cela change tout.


Dans notre monde, il existe de nombreux standards pour être considéré comme « quelqu’un de bien ». Il faut réussir, avoir un bon statut, faire bonne impression, cocher les bonnes cases. Et beaucoup s’y consacrent avec zèle : études, carrière, apparence, réseaux… pour obtenir l’approbation du système. Cela demande des efforts considérables, et souvent, une forme de compromis avec les valeurs du monde.

Mais Dieu, lui, ne se laisse pas impressionner par les apparences. Ses critères sont plus élevés, mais aussi plus purs. Il ne recherche pas simplement des gens "bien vus", mais des cœurs authentiques et entièrement tournés vers Lui. Et ici se pose un problème majeur : qui peut vraiment répondre à ses attentes ?

La vérité, c’est que personne n’est naturellement juste devant Dieu.
Comme il est écrit :

« Il n’y a point de juste, pas même un seul. » (Romains 3:10)
Alors, comment comprendre que Zacharie et Élisabeth soient déclarés justes ?

Ce n’est pas parce qu’ils étaient parfaits, mais parce qu’ils vivaient dans une relation sincère avec Dieu, une foi réelle, une obéissance de cœur. Et surtout, cela nous rappelle une vérité essentielle de l'Évangile :

Dieu ne nous demande pas de devenir justes par nos propres forces, Il veut nous déclarer justes par grâce.

C’est ce qu’on appelle la justification par la foi. Elle ne repose pas sur nos mérites, mais sur l’œuvre accomplie par Jésus à la croix. Lorsque nous reconnaissons que nous avons besoin d’un Sauveur, et que nous croyons que Jésus a porté notre péché, Dieu nous couvre de sa justice.

« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5:21)

Ce n’est donc pas une justice gagnée, mais offerte. Et c’est cette justice que Dieu a vue dans la vie de Zacharie et Élisabeth, une foi vivante, un cœur attaché à Lui, un désir de Lui obéir.

Aujourd’hui encore, Dieu ne cherche pas des gens parfaits, mais des cœurs disposés, humbles, qui croient en Jésus et marchent dans ses voies. Être juste devant Dieu, ce n’est pas une mission impossible si l’on accepte le don de sa grâce. Ce n’est pas à nous de nous élever jusqu’à Lui, c’est Lui qui est descendu jusqu’à nous, en Jésus-Christ.

Alors que le monde nous pousse à nous justifier par nos performances, Dieu nous invite à recevoir sa justice par la foi. Comme Zacharie et Élisabeth, nous sommes appelés à marcher avec Dieu, à Lui plaire, non pas pour être aimés, mais parce que nous le sommes déjà.

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17 juillet 2025

Une vie en conformité avec sa foi

Nous poursuivons notre exploration de l'Évangile de Luc, où nous avons fait connaissance avec Zacharie et Élisabeth. Ils sont tous deux descendants d’Aaron, appartiennent à la lignée sacerdotale, c’est-à-dire à une famille destinée au service dans le temple. Sur le plan religieux et social, ils cochaient toutes les bonnes cases, ils avaient « tout pour plaire ».

Cependant, la Bible nous révèle une vérité encore plus profonde à leur sujet. Elle nous dit ce qu'ils étaient aux yeux de Dieu : 
« Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur. » (Luc 1:6)

Être de la descendance d'Aaron, faire partie de la famille sacerdotale, être désigné pour un service sacré, c'est une chose. C'est un héritage, une position. Mais la question cruciale est : comment vivons-nous notre foi au quotidien ?


Zacharie et Élisabeth semblaient être, sur le papier, les personnes idéales pour servir dans le Temple. Ils avaient toutes les "bonnes recommandations", leur appartenance spirituelle était incontestable. Cependant, la Parole de Dieu prend le soin de préciser qu'ils étaient non seulement "justes", mais aussi "irréprochables". Cela signifie qu'ils étaient qualifiés non seulement par leur naissance, mais aussi par leur manière de vivre, par leurs actions. Leur foi était vivante et visible.


Autrement dit, leur vie quotidienne correspondait à leur identité spirituelle. Ils n’étaient pas seulement bien nés ou bien placés, ils vivaient réellement une foi authentique. Leur appartenance à la lignée d’Aaron ne suffisait pas à les rendre agréables à Dieu : ce qui comptait, c’était la cohérence entre leur foi et leur conduite.


Ce verset nous invite à faire une pause et à réfléchir à notre propre parcours. Il ne suffit pas de porter le nom de chrétien, d’avoir grandi dans une famille croyante, ou même d’être engagé dans une Église. Ce qui importe aux yeux de Dieu, c’est ce que nous vivons en vérité.

Sommes-nous, comme Zacharie et Élisabeth, "justes devant Dieu" ?

Dans notre société, un nom, un CV impressionnant, ou un bon réseau de contacts peuvent ouvrir des portes. Mais dans le Royaume de Dieu, les choses sont différentes. Nous sommes appelés à "faire nos preuves", non pas pour mériter le salut, mais pour manifester la transformation que Dieu opère en nous. Il est bon de professer notre foi en Dieu, mais il est encore plus important de le servir véritablement par nos actions et notre intégrité.

Jésus l’a rappelé à plusieurs reprises : 
« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Matthieu 7:20) 
« Produisez donc du fruit digne de la repentance. » (Luc 3:8)

Jésus disait également : « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7:21).


Être appelé chrétien ne doit pas être juste un titre que l’on revendique, mais une réalité que l’on incarne. Dieu cherche des hommes et des femmes dont la vie reflète leur foi, des personnes intègres, fidèles, authentiques.


Zacharie et Élisabeth nous montrent qu’il est possible de vivre une telle vie, même dans un monde imparfait, même quand les circonstances sont parfois douloureuses (ils étaient stériles à ce moment-là, mais nous y reviendrons). Leur justice n’était pas basée sur des apparences, mais sur une obéissance sincère et durable.


Alors aujourd’hui, la Parole nous invite à réaligner notre manière de vivre avec notre foi. Non pas par peur ou par obligation, mais par amour pour Dieu, et par désir de lui plaire dans le secret comme dans le visible.


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15 juillet 2025

Dieu prépare son oeuvre avec soin

Je pense que le moment est venu de découvrir de la vie de Jésus dont nous parlons depuis quasiment les premiers versets de la Genèse. C’est dans l’évangile de Luc, cet auteur dont nous avons récemment fait la connaissance lors de nos dernières aventures bibliques. 
C’est un récit passionnant, avec beaucoup de rebondissements.

Luc choisit de situer son récit dans l’histoire. 
« Du temps d’Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et s’appelait Élisabeth. » (Luc 1:5)

Évidemment, on ne peut pas parler de Jésus sans évoquer celui qui l’a précédé, Jean-Baptiste, celui qui avait pour mission de lui préparer le chemin.

Luc choisit de remonter loin dans le temps. Il situe son récit sous le règne d’Hérode, et introduit un couple que Dieu a choisi pour jouer un rôle clé dans l’histoire du salut. Zacharie est sacrificateur ; Élisabeth, son épouse, descend directement d’Aaron. Ce détail n’est pas anodin.

Cela signifie qu’ils sont descendants d’Aaron, le frère de Moïse, que Dieu a choisi comme premier grand prêtre pour Israël (Exode 28.1).

À travers Aaron, Dieu avait établi un ordre sacré : la tribu de Lévi était consacrée au service dans le temple. Seuls les descendants directs d’Aaron pouvaient exercer la prêtrise, selon ce que Dieu avait commandé : 
« Aucun étranger ne s’approchera de vous ; mais vous, les Lévites, vous assurerez la charge du tabernacle. » (Nombres 18.4-7) 
« Les prêtres descendront d’Aaron. » (Lévitique 6.22 ; 21.10-12)


Luc, en bon observateur et écrivain méthodique, mentionne ce détail important dès le début de son récit. Pourquoi ? Parce que cela montre que Dieu agit dans la continuité de son plan. Le précurseur de Jésus, Jean-Baptiste, allait naître dans une famille profondément enracinée dans le service à Dieu, comme l'exigeaient les Écritures.

Zacharie, en tant que prêtre, connaissait les rituels, les lois, les sacrifices. Il vivait selon ce que Dieu avait établi dans le Lévitique, ce livre souvent complexe mais central pour comprendre la sainteté de Dieu et la manière de s’approcher de lui.

Par exemple : 
« Le feu brûlera continuellement sur l'autel, il ne s’éteindra point. » (Lévitique 6.13) 
ou encore : 
« Vous serez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel. » (Lévitique 19.2)


Ces lois n’étaient pas seulement des règles strictes : elles exprimaient la volonté de Dieu d’habiter parmi son peuple, dans la pureté, la justice et la foi.

Ce que Luc nous montre, c’est que Dieu n’a rien laissé au hasard. Il a choisi un couple fidèle, obéissant à la loi, pour mettre au monde celui qui préparerait le chemin du Seigneur.


Cela nous rappelle que Dieu est souverain. 
Il dirige tout ce qui se passe dans notre monde, même lorsque nous avons l’impression que les choses nous échappent. Rien ne lui échappe, et rien ne lui est impossible.

Dieu a lui-même établi des lois — des principes justes et saints — et, bien qu’il soit au-dessus de toutes choses, il choisit de s’y tenir. Il n’est obligé par personne, et pourtant, il reste fidèle à sa propre parole, parce qu’il est parfaitement juste et digne de confiance.

Personne ne peut le reprendre, personne ne peut lui faire de reproche, mais lui, par amour et par fidélité, il agit toujours en accord avec ce qu’il a dit.

C’est ce qui fait de lui un Dieu fiable, stable, et profondément bon.
Comme il est écrit : 
« Ta parole, ô Éternel, est éternelle ; elle subsiste dans les cieux. » (Psaume 119.89) et encore : 
« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » (Matthieu 24.35)


« Dieu n’est pas un homme pour mentir, ni un fils de l’homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas ? » (Nombres 23:19)


Zacharie et Élisabeth ne se doutaient sûrement pas qu’ils allaient jouer un rôle aussi important dans l’histoire du salut. Mais Dieu, lui, savait exactement ce qu’il faisait. Il ne les a pas choisis au hasard. Il les connaissait, il connaissait leur foi, et il avait un plan pour eux.

Dieu garde le contrôle sur tout. Il est fidèle à ses promesses. Même quand nous ne comprenons pas ce qui se passe, il agit pour notre bien.


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12 juillet 2025

Quand un étranger raconte Jésus

J’aimerais qu’on poursuivre notre balade dans le livre des Actes. Luc a pris l’initiative de recueillir des informations fiables concernant la vie de Jésus, son enseignement, jusqu’à sa mort prématurée, sa résurrection et son ascension. 

"Théophile, j'ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a commencé de faire et d'enseigner, dès le commencement, jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis."

Ainsi commence le livre des Actes, fruit du travail minutieux de Luc. Luc, ce médecin de formation, cet homme de science, curieux et méthodique, a pris l’initiative de rassembler des témoignages fiables sur la vie, la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus-Christ. Il ne fut pas témoin direct de ces événements, mais il s’est attaché à enquêter avec rigueur, comme le ferait tout bon historien ou scientifique.

Issu du monde païen, Luc n’était probablement pas juif, mais un Gentil – un non-Juif – converti à la foi chrétienne. C’est ce qui fait de lui un auteur singulier dans le Nouveau Testament. Son style élégant, son vocabulaire riche et son attention aux détails le distinguent nettement des autres évangélistes. Il connaît les coutumes juives mais, fait intéressant, il prend soin de les expliquer à Théophile, son lecteur, ce qui montre qu’il s’adresse à un public non juif, cultivé, mais peu familier des traditions d’Israël.

Dans Colossiens 4:10-14, Paul distingue clairement ses collaborateurs juifs de ceux issus du monde païen – et Luc est nommé parmi ces derniers. Il est étranger, peut-être même romain, et il vit à une époque où l’Empire romain domine Israël. Or, en général, ce sont les peuples conquis qui s’adaptent aux coutumes du conquérant. Ici, c’est l’inverse : Luc, le citoyen d’un empire dominateur, va s’immerger dans les traditions, la foi, les attentes messianiques d’un peuple soumis.

Mais pourquoi ? Parce que le message de Jésus l’a bouleversé.

Luc n’avait, en apparence, aucune raison de devenir un témoin de l’histoire du Christ, encore moins un auteur inspiré. Mais Dieu a touché son cœur. Ce médecin lettré, sans racines juives, s’est laissé saisir par la vérité de l’Évangile. Il a reconnu en Jésus non pas un simple prophète ou un rabbi marginal, mais le Sauveur du monde.

Son regard extérieur, bienveillant et objectif, nous permet d’entrer dans les récits évangéliques avec fraîcheur et profondeur. Il nous aide à voir Jésus non seulement comme le Messie d’Israël, mais aussi comme le Seigneur des nations.

Rien ne prédestinait Luc à devenir un messager de Dieu. Et pourtant, c’est lui que Dieu a choisi pour consigner avec précision l’histoire du salut – pour Théophile, et pour nous.


Peut-être êtes-vous, vous aussi, comme Luc. Un étranger aux choses de Dieu. Quelqu’un pour qui la Bible, l’Évangile, la foi chrétienne ne sont pas familiers. Peut-être même faites-vous partie d’un cercle de personnes brillantes, rationnelles, exigeantes intellectuellement, où l’on préfère la logique aux élans de foi.

Peut-être estimez-vous, avec raison, que c’est aux autres de venir vers votre manière de penser, vers votre philosophie de vie, plutôt que l’inverse. Et en toute honnêteté, rien dans votre parcours, ni dans votre éducation, ne vous destine naturellement à adhérer à la foi chrétienne.

Mais si Luc, cet homme instruit, cet scientifique du Ier siècle, s’est laissé toucher... pourquoi pas vous ? Je suis convaincu que le plan de Dieu pour votre vie est bien réel, et qu’il ne commence pas seulement lorsque vous y croyez : il est déjà à l’œuvre.

Et si, comme Luc, vous preniez l’initiative de chercher par vous-même ? D’interroger les textes, de questionner les témoins, de creuser au-delà des préjugés ? Ne croyez pas aveuglément ce que d’autres disent, mais engagez votre propre réflexion. Menez l’enquête. Approchez-vous du message de Jésus sans peur, sans filtre imposé. Vous n’avez rien à perdre — et peut-être tout à découvrir.

C’est ce que je vous souhaite de tout cœur.



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