Rechercher dans ce blog

06 juin 2025

La patience de Dieu

 
« Encore sept jours, et je ferai pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits… »
(Genèse 7:4)
 
À l’époque de Noé, les gens vivaient loin de Dieu. Ils faisaient beaucoup de mal et ne suivaient plus du tout ses chemins. Cela a profondément attristé le cœur de Dieu, car il voyait la violence, l’injustice et le mal dominer le monde.
« L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre… et son cœur fut affligé. » (Genèse 6:5-6)
 
Alors Dieu a décidé de mettre fin à cette situation par un grand déluge. Mais même si c’était grave, il n’a pas réagi dans la colère ou la précipitation. Il a demandé à Noé de construire une grande arche pour sauver sa famille et un couple de chaque animal.
 
Ce travail a pris beaucoup de temps — plus de cent ans ! Et Dieu a respecté ce rythme. Il n’a pas forcé Noé à aller plus vite. Il l’a accompagné avec patience, sachant que Noé était un être humain, limité et parfois fatigué.
« L’Éternel sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière. » (Psaume 103:14)
 
Dieu est patient. Sa patience tient compte de notre faiblesse. Jésus, lui aussi, a connu la fatigue, la faim et la soif, comme nous.
« Jésus, fatigué du voyage, s’assit au bord du puits… » (Jean 4:6)
« Jésus eut faim. » (Matthieu 4:2)
« Jésus dit : J’ai soif. » (Jean 19:28)
 
Quand l’arche fut enfin terminée, Dieu n’a pas immédiatement fait venir la pluie. Il a encore attendu sept jours. Pourquoi ? Parce qu’il espérait que les gens changeraient d’attitude, qu’ils ouvriraient enfin leur cœur. Dieu voulait leur laisser une dernière chance.
 
« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse… mais il use de patience, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3:9)
 
Dans la Bible, le chiffre sept représente la perfection. Ces sept jours de plus montrent que la patience de Dieu est parfaite, complète, et qu’elle fait toujours partie de son amour.
« L’amour est patient, il est plein de bonté… » (1 Corinthiens 13:4)
 
Aujourd’hui encore, Dieu agit de la même façon. Il ne veut pas que quelqu’un soit perdu. Il ne menace plus par un déluge d’eau, mais il annonce qu’un jugement viendra un jour. Cependant, il nous laisse du temps — le temps d’écouter la bonne nouvelle de Jésus et de choisir de le suivre.
 
Nous, les humains, sommes souvent pressés. On veut tout tout de suite. Mais Dieu, lui, prend le temps. Il attend avec amour. Il attend que nous fassions un pas vers Lui.
 
« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui… » (Apocalypse 3:20)
 
Et si aujourd’hui, tu ouvrais cette porte ? Dieu n’est jamais loin. Il attend, avec amour, les bras grands ouverts.
Share:

04 juin 2025

La révélation

 
Noé a passé un siècle à construire l'arche. Le grand jour est enfin arrivé. Et là, Dieu lui donne une instruction bien précise : "Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle ; une paire des animaux qui ne sont pas purs, le mâle et sa femelle." (Genèse 7:2)
 
"Animaux purs", "animaux impurs"... C'est la toute première fois que la Bible parle de ça ! Jusque-là, aucune règle, aucune loi ne nous disait quels animaux étaient considérés comme "purs" ou "impurs". Cette distinction n'apparaîtra de manière officielle que bien plus tard, dans le livre du Lévitique chapitre 11.
 
Alors, comment Noé pouvait-il savoir de quoi Dieu parlait ? Comment pouvait-il faire cette distinction sans avoir eu de liste officielle ?
 
Au-delà de la Bible écrite, Dieu veut se révéler personnellement.
Nous sommes souvent habitués à chercher toutes nos informations sur Dieu uniquement dans la Bible, ce qui est bien sûr essentiel et la base de notre foi. Cependant, ce passage avec Noé nous rappelle une vérité profonde : Dieu aime nous parler de manière personnelle. C'est ce que la Bible appelle la révélation.
 
Bien avant que la Loi ne soit gravée sur des tables de pierre pour Moïse, Dieu se révélait directement à ceux qui avaient le cœur ouvert et l'oreille attentive.
Rappelez-vous que Noé marchait avec Dieu (Genèse 6:9). Cette relation intime lui donnait un privilège incroyable : celui de recevoir des informations directement du Créateur.
 
C'est comme un ami très proche qui vous confie des choses qu'il ne dirait pas à tout le monde. Dieu a pu simplement murmurer à l'esprit de Noé quelles bêtes étaient "pures" et lesquelles étaient "impures". Il n'avait pas besoin d'un manuel ; il avait une connexion directe avec la source de toute connaissance.
 
 
Cette idée n'est pas réservée à l'époque de Noé ! Aujourd'hui encore, Dieu continue de nous parler personnellement. Nous avons un cadeau merveilleux : le Saint-Esprit. La Bible nous dit que le Saint-Esprit nous conduit "dans toute la vérité" (Jean 16:13).
 
Pensez-y : Dieu n'aurait pas demandé à Noé de faire une distinction qu'il ne comprenait pas. De même, Il ne nous demande jamais de faire des choses impossibles. S'il y a des choses qui ne sont pas écrites noir sur blanc dans la Bible pour une situation donnée, nous pouvons compter sur cette voix intérieure, douce et paisible du Saint-Esprit, pour nous éclairer.
 
Plus nous cultivons une relation étroite avec Dieu par la prière, la lecture de sa Parole et l'écoute de Son Esprit, plus nous devenons sensibles à ces révélations personnelles. Noé est un exemple puissant de la façon dont une marche quotidienne avec Dieu peut nous donner des informations et une sagesse qui dépassent la simple connaissance intellectuelle.
 
Alors, la prochaine fois qu'une question surgit, rappelez-vous que, comme Noé, vous avez accès à une source infinie de sagesse divine prête à vous guider !

Share:

02 juin 2025

Raviver le feu du premier amour

 

Noé a passé une centaine d’années à construire l’arche. Cent ans à obéir, à tenir bon malgré les regards moqueurs, malgré l’attente interminable d’un événement encore invisible. C’est une fidélité impressionnante. Et pourtant, au moment clé, Dieu lui dit encore : « Entre dans l’arche. » Pourquoi ? Après tout ce temps, pourquoi ce rappel ?

 

Peut-être parce que Dieu connaît le cœur humain mieux que nous-mêmes. Il sait qu’avec le temps, même les élans les plus sincères peuvent s’affaiblir. La fatigue s’installe, la routine prend le dessus. Ce n’est pas qu’on ne croit plus, c’est juste qu’on avance par habitude. On continue à "faire" sans vraiment s’investir pleinement.

 

Ce verset est comme un murmure tendre de Dieu à Noé : « Rappelle-toi pourquoi tu as commencé. Tu ne construis pas seulement un bateau, Noé. À travers cette arche, c’est ta foi, ta confiance en moi, et ta réponse au salut que tu es en train de bâtir. »

 

Cela nous ramène à l’Église d’Éphèse dans l’Apocalypse (2:4-5). Dieu ne lui reproche pas ses œuvres, ni son engagement. Il lui dit : « Tu as abandonné ton premier amour. » Tu as continué à marcher… mais le feu du départ s’est éteint. C’est fort, n’est-ce pas ? Ce n’est pas l’action qui manque, mais la passion. Ce cœur vibrant du début, cette joie simple d’être avec Dieu, cette soif de sa présence, se sont peut-être perdus dans les habitudes.

 

Et si c’était aussi notre cas ?

On peut être très engagé dans l’église, très fidèle dans nos disciplines spirituelles, et pourtant... être un peu "à côté" du vrai but. Comme Noé, on peut avoir passé des années à construire quelque chose pour Dieu (un ministère, un engagement, une vie chrétienne bien droite) mais avoir oublié d’y entrer de tout notre cœur. On reste à l’extérieur, comme si on regardait l’arche sans y habiter vraiment.

 

Alors, ce petit mot de Dieu à Noé, « Entre ! », prend un sens bouleversant. C’est plus qu’un ordre logistique, c’est un appel du cœur. Dieu ne veut pas qu’on s’arrête en chemin. Il nous invite à renouer avec notre foi vivante, celle des premiers jours. À se souvenir que le but n’est pas de construire pour Dieu, mais de vivre en Lui. L’arche, c’est le lieu du salut, le lieu de la rencontre, le lieu du cœur à cœur avec Dieu. Il faut y entrer, pleinement, sincèrement.

 

« Reviens à ton premier amour… Souviens-toi d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres. » — Apocalypse 2:4-5

 

Peut-être que toi aussi, tu ressens une fatigue dans ta foi. Peut-être que tu avances sans joie, que tu fais "ce qu’il faut", mais sans sentir la flamme du début. Ce n’est pas un reproche que Dieu t’adresse. C’est une invitation. Rentre dans l’arche. Reviens dans ce lieu sûr où ton cœur peut à nouveau s’embraser.

 

Tu es attendu. Le Seigneur ne veut pas seulement tes efforts, il veut ton cœur.

Share:

31 mai 2025

Une foi patiente

 

Ça y est ! Après des années, peut-être même plus d’un siècle, à scier, clouer, soulever, assembler, l’arche est enfin terminée. On imagine Noé, déjà âgé, regardant ce gigantesque bateau construit au milieu des terres sèches, sous les regards sceptiques de ses contemporains. Le projet est achevé. Tout semble prêt.

Et pourtant… il ne bouge pas. Il attend. Car il sait que l’histoire ne commence vraiment que quand Dieu parle.

 

On s’attendait à ce que Noé entre naturellement dans l’arche, comme une suite logique : il a construit, il entre, point final. Mais la Bible précise que c’est Dieu qui lui dit d’entrer.

L'Eternel dit à Noé : Entre dans l'arche, toi et toute ta maison ; car je t'ai vu juste devant moi parmi cette génération. Genèse 7:1

 

Un petit mot, une simple invitation… mais qui révèle toute la beauté de l’obéissance, de la foi patiente, et du salut qui ne dépend pas de nos œuvres, mais de la voix du Dieu vivant.

 

Ce petit détail n’est pas anodin. Il est profondément révélateur.

 

Noé attend. Il ne bouge pas tant que Dieu ne parle pas. Et quand Dieu parle, il obéit. Ce n’est pas seulement une fidélité ponctuelle, c’est un style de vie : une écoute constante, une dépendance volontaire à la direction divine. Même pour ce qui semble « évident », Noé ne prend aucune décision sans l'accord de Dieu.

 

C’est ça, la foi : pas seulement de grands exploits, mais une fidélité attentive, jusque dans les petits gestes. Une foi qui choisit l’attente plutôt que l’autonomie, l’écoute plutôt que l’élan personnel.

 

Et voici les mots que Dieu prononce :

« Car je t’ai vu juste devant moi parmi cette génération. »

 

Ce n’est pas seulement la construction de l’arche qui est saluée ici. C’est le cœur de Noé. Sa justice n’est pas dans ses œuvres seules, mais dans sa manière de vivre face à Dieu, au milieu d’une époque tordue. Ce n’est pas la fin du projet qui le rend digne d’entrer, mais la relation fidèle qu’il a entretenue tout au long du chemin.

 

Enfin, n’oublions pas : c’est Dieu qui invite Noé à entrer. Ce n’est pas Noé qui s’impose ou qui décide du bon moment. Le salut reste une œuvre de Dieu, une porte ouverte par grâce, au moment choisi par le Maître.

 

Alors que nous lisons ce verset, une question s’impose à nous : avons-nous appris, comme Noé, à attendre la voix de Dieu, même dans les moments où tout semble évident ? Il est facile de faire confiance à Dieu dans les grandes décisions ou lorsque nous sommes dans le doute. Mais qu’en est-il des situations où la marche à suivre paraît claire, où l’on pense pouvoir avancer sans demander ? C’est justement là que se révèle la profondeur de notre foi.

 

Noé, après tant d’années à obéir, à construire sous les moqueries, aurait pu se dire : « J’ai fait tout ce que Dieu m’a demandé, maintenant je sais ce qu’il faut faire. » Mais non. Il attend encore. Il attend le signal de Dieu, même pour franchir la dernière étape. Il ne prend pas les commandes, il reste dépendant.

 

Et nous ? Sommes-nous prêts à entrer seulement quand Dieu appelle ? Sommes-nous capables de rester en attente, dans la patience, tant qu’il ne dit pas : « Vas-y » ? Apprendre à écouter Dieu jusque dans les évidences, c’est aussi faire preuve d’une confiance profonde. C’est reconnaître qu’il est Seigneur non seulement des grands tournants de notre vie, mais aussi des gestes ordinaires, des pas simples. C’est lui laisser la direction du début à la fin.

 

 

 

Share:

29 mai 2025

Deux leçons à tirer

 Notre grande aventure se poursuit, et aujourd’hui, nous faisons halte à une étape emblématique : Noé et l’arche. Un récit que nous connaissons depuis l’enfance, souvent raconté avec des animaux deux par deux et un bateau géant sur les flots. Mais comme souvent avec la Parole de Dieu, ce que nous croyons familier recèle des richesses profondes, encore à découvrir.
 
Car derrière ce décor presque "classique", se cache une révélation puissante sur notre propre marche avec Dieu. La Bible n’est jamais un simple livre d’histoires ; elle est un miroir, un guide, une source d’inspiration pour aujourd’hui. Et l’arche de Noé, loin d’être un simple récit du passé, devient un appel pour notre présent.
 
Pour savourer pleinement ce moment, je vous propose un petit détour en deux temps. Une double exploration, comme une pause sur un sentier : on s’arrête, on regarde autour, on respire plus lentement, et on laisse Dieu nous parler à travers chaque détail.
 
Dans ce premier temps, nous allons nous arrêter sur un geste tout simple en apparence : Dieu dit à Noé, « Entre dans l’arche ». Pourquoi ce commandement, alors que tout semble évident ? Pourquoi cet ordre, alors que Noé a déjà tout accompli ? C’est là que se révèle une obéissance particulière — non pas celle qui se contente d’exécuter, mais celle qui reste à l’écoute jusqu’au bout, même dans ce qui semble aller de soi.
 
Dans le second article (il arrive très vite, promis !), nous aborderons une autre facette de cette histoire, qui touche beaucoup d’entre nous : la fatigue dans la foi. Quand les jours se ressemblent, que la foi devient routine, que le découragement guette… comment rester fidèles ? Comment garder l’espérance quand le ciel reste silencieux ?
 
J’ai hâte de vous embarquer dans cette double escale. Que ces réflexions nourrissent notre cœur, ravivent notre foi, et nous rappellent que Dieu parle encore, même dans les moments les plus ordinaires.

Share:

27 mai 2025

Dieu fait toujours sa part

 
« Et moi, je vais faire venir le déluge d'eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel ; tout ce qui est sur la terre périra. » Genèse 6:17
 
Comme nous l’avons déjà souligné, Dieu demande à Noé de construire une arche en vue du salut d’un reste. Il lui donne des instructions précises : les dimensions, les matériaux, et même la méthode de construction. Noé sait exactement ce que Dieu attend de lui.
 
Ici, dans ce verset, Dieu révèle à Noé la part qu’Il prendra dans ce projet : c’est Lui qui fera venir le déluge. Il s’engage pleinement dans cette alliance.
 
« Mais j'établis mon alliance avec toi ; tu entreras dans l'arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. » Genèse 6:18
Cette alliance révèle quelque chose de profond : Dieu, bien qu’il soit le Créateur souverain, choisit d’entrer en relation avec l’homme. Il respecte sa créature et lui fait confiance.
Dieu s’engage à faire sa part, tandis que Noé doit accomplir la sienne.
Le Dieu souverain, créateur de toutes choses, aurait pu simplement exiger l’obéissance de sa créature. Pourtant, Il choisit de passer par une alliance pour sécuriser son engagement. Il propose un contrat qui défini les responsabilités de chacun.
 
Cela montre le respect profond que Dieu a pour l’homme, et renforce la confiance de la créature envers son Créateur.
 
 
Aujourd’hui encore, Dieu établit une alliance avec nous, mais cette fois par le sang de Jésus. « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous » (Luc 22:20). Il s’engage à nous sauver, à nous transformer, à nous conduire, pourvu que nous entrions dans cette relation avec foi.
Jésus a versé son sang pour que nous soyons pardonnés, adoptés, transformés et réconciliés avec Dieu. Tout comme Noé a dû entrer dans l’arche, nous devons entrer dans la grâce de Dieu par la foi.
 
« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » – Éphésiens 2:8
 
Le salut que Dieu propose est un parcours riche et profond : pardon, adoption, sanctification, rédemption, espérance... Et tout cela n’est possible que parce que Dieu reste fidèle à ce qu’il promet. « Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite » (Philippiens 1:6).
 
Le salut, dans la Bible, comprend plusieurs étapes : le pardon, l’adoption, la sanctification, la rédemption, l’élection, la justification, la glorification...
 
Alors, comme Noé, ayons confiance en Dieu, avançons avec foi et construisons notre vie sur le modèle de sa Parole. Dieu marche avec nous, pas contre nous.
Share:

25 mai 2025

Les dimensions de la grâce

 «
Voici comment tu la feras : l'arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. » (Genèse 6:15)
 
Prenons un moment pour nous arrêter sur les dimensions de l’arche. À l’époque biblique, la "coudée" était une unité de mesure courante, bien que sa longueur exacte ait pu varier selon les régions. Pour la Bible, on considère généralement qu'une coudée équivaut à environ 45 centimètres.
 
Avec cette référence, l’arche aurait mesuré :
·        137 mètres de long
·        23 mètres de large
·        14 mètres de haut
 
Ces chiffres donnent une idée de l’ampleur du projet. Une construction de cette taille, surtout pour l’époque, est impressionnante. Elle attire naturellement notre attention et soulève une question : pourquoi Dieu demande-t-il à Noé de construire quelque chose d’aussi grand, alors qu’il s’agit de sauver une seule famille et quelques animaux ?
 
Le contexte du récit est grave. Le monde est décrit comme profondément abîmé, marqué par la violence et l’injustice. Dieu constate cette situation et décide d’intervenir. Pourtant, même au cœur de cette décision difficile, un geste inattendu apparaît : Dieu accorde sa faveur à Noé, un homme juste. Et plutôt que de le sauver seul, il lui confie un projet qui prend du temps, de l’énergie, de la foi.
 
La taille de l’arche n’est peut-être pas qu’une question de logistique. Elle peut aussi être vue comme un signe : celui d’un espace plus grand que nécessaire. Il semble qu’il y ait de la place pour plus que Noé et sa famille. Comme si Dieu laissait encore une chance, un espace possible pour d’autres. Le projet, lui-même, n’est pas fait dans l’urgence. Il y a du temps pour le construire, et ce temps est aussi un temps donné au monde, peut-être pour réfléchir, écouter, ou changer.
 
Le Nouveau Testament dira plus tard que Noé était un "prédicateur de la justice". Cela laisse imaginer qu’il ne construisait pas l’arche dans le silence, mais qu’il partageait ce qu’il avait compris, qu’il avertissait, qu’il expliquait. Rien ne nous dit si quelqu’un a changé d’avis, mais ce que le texte suggère, c’est que Dieu, lui, a laissé cette possibilité ouverte.
 
Tout cela nous parle, non seulement d’un Dieu qui agit avec justice, mais aussi d’un Dieu patient, qui ne prend aucune décision à la légère. Il ne se réjouit pas de voir l’homme tomber. Au contraire, il donne du temps, il crée un abri, il offre un chemin.
 
Ce récit ancien, souvent connu pour son déluge, contient aussi une autre réalité, plus discrète mais tout aussi forte : celle de l’espérance, même dans les moments les plus sombres. L’arche n’est pas seulement un symbole de survie. Elle devient aussi un rappel de cette vérité : Dieu n’est jamais pressé de punir, mais toujours prêt à sauver.
 
À travers l’histoire de Noé, on voit déjà poindre ce qui traversera toute la Bible : la fidélité de Dieu, sa tendresse envers ceux qui l’écoutent, et ce profond désir de laisser toujours une porte ouverte.
Share:

23 mai 2025

Un moment de réflexion partagée

Nous avons déjà parcouru un beau bout de chemin ensemble depuis nos premiers pas dans le livre de la Genèse. Cette aventure n'a pas toujours été de tout repos, n'est-ce pas ? Il y a eu des moments de clarté, des révélations, mais aussi, parfois, des passages plus ardus, des sentiers étroits, voire des montées escarpées.


Cette exploration de la Bible ressemble étrangement à l'aventure de la vie chrétienne elle-même. Pour ceux et celles qui n'ont pas encore envisagé de marcher avec Dieu, c'est une invitation que nous renouvelons. La lecture des Écritures nous le rappelle : ce parcours n'est pas toujours facile, mais les enjeux en valent infiniment la peine.

Aujourd'hui, nous aimerions prendre un moment pour échanger avec vous. Où en êtes-vous dans cette aventure personnelle ? Êtes-vous des observateurs attentifs, observant de loin le paysage qui se déploie ? Ou bien êtes-vous pleinement engagés dans cette marche chrétienne, avec toutes les joies et les défis que cela suppose ?


Rappelons-le, la relation avec Dieu ne se limite pas à la religion, aux murs d'une église ou même à la prière formelle. C'est avant tout une réalité vivante, profondément ancrée dans notre quotidien. À travers notre exploration de la Genèse, c'est précisément cette proximité avec le divin que nous souhaitons vous révéler.

Share:

22 mai 2025

De bois et de poix

 
L’arche de Noé : une foi construite, une humanité recouverte
« Fais-toi une arche de bois de gopher ; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors… »
(Genèse 6:14)
 
L’histoire de Noé est bien plus qu’un récit ancien sur un homme et un bateau. C’est une parabole vivante, une invitation à réfléchir à notre propre foi et à la manière dont Dieu agit encore aujourd’hui pour nous protéger, nous transformer, et nous sauver.
 
Le bois de gopher est le symbole de l’humanité fragile mais choisie par Dieu.
Dieu demande à Noé de construire l’arche en bois de gopher. On ne sait pas exactement de quel bois il s’agit, mais ce qui compte ici, c’est le symbole.
 
Le bois, par nature, est fragile. Il peut se briser, brûler, pourrir. Et pourtant, Dieu choisit ce matériau pour sauver l’humanité. Ce bois, c’est une belle image de notre humanité : imparfaite, marquée par le péché, mais capable d’être utilisée par Dieu pour une œuvre de salut.
 
Ce bois, c’est toi, c’est moi. Ce que Dieu demande, ce n’est pas une perfection, mais une disponibilité. Il prend ce qui est faible aux yeux du monde pour accomplir ses projets.
 
 
La poix représente la grâce qui recouvre et protège.
Dieu précise à Noé : enduis l’arche de poix, à l’intérieur et à l’extérieur. Cette poix est une résine noire et collante, utilisée pour rendre le bois imperméable. Sans elle, l’eau s’infiltrerait et ferait sombrer l’arche.
 
Mais là encore, il y a plus qu’un détail technique. En hébreu, le mot utilisé pour « poix » (kaphar) est le même mot que pour expiation, couverture, pardon. Cette poix représente la grâce de Dieu.
C’est elle qui recouvre notre fragilité humaine. C’est elle qui nous garde à flot, qui nous sépare du chaos et du jugement. C’est Dieu qui vient nous envelopper, nous protéger, nous sauver.
 
Et comme pour l’arche, cette grâce agit en dedans et en dehors. Dieu veut toucher l’extérieur de notre comportement mais aussi l’intérieur de notre cœur. Il veut que sa présence transforme toute notre vie.
 
 
L’arche, faite de bois recouvert de poix, devient une image du salut.
C’est une belle image de Jésus-Christ : vrai homme (comme le bois), rempli de la plénitude divine (comme la poix). En lui, nous sommes « cachés », protégés, sauvés du jugement à venir.
 
Aujourd’hui encore, Dieu nous rappelle que nous ne sommes pas seuls. Notre humanité, bien que fragile, est entre ses mains. Sa grâce nous recouvre, nous transforme, et nous garde.
 
 
Share: