Dieu fait ici un constat alarmant : la méchanceté humaine a atteint un niveau jamais vu. Depuis que les « fils de Dieu » se sont unis aux « filles des hommes » et que les géants sont apparus, le mal s’est répandu partout. Les pensées des hommes étaient tournées, jour après jour, uniquement vers le mal.
Bien sûr, Dieu avait déjà été confronté au péché, notamment avec la descendance de Caïn, mais cette fois, la situation est bien pire. Même la lignée de Seth, réputée pieuse, s’est laissée entraîner dans cette spirale de violence et de rébellion.
Le péché, rappelons-le, n’est pas seulement une désobéissance : c’est une véritable agression contre Dieu, une remise en question permanente de son autorité. Mais ici, le texte décrit une situation inédite, un point de non-retour : la méchanceté est devenue la norme, et le cœur de l’homme ne pense plus qu’au mal. On imagine à quel point Dieu a pu être blessé, déçu et en colère face à une telle dégradation.
Cette montée de l’iniquité est aussi un signe des temps de la fin, comme Jésus l’annonce dans Matthieu 24. Il explique que l’amour du plus grand nombre se refroidira à cause de l’augmentation du mal. Le bien finit par disparaître, étouffé par le mal qui s’impose partout.
Cette situation n’est pas seulement celle de l’époque de Noé : elle ressemble beaucoup à la nôtre. Jésus a dit que ce qui s’est passé du temps de Noé se reproduira avant son retour. À cette époque, les gens vivaient comme si de rien n’était : ils mangeaient, buvaient, se mariaient, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et le déluge arriva.
Aujourd’hui, on retrouve cette banalisation du mal. Ce qui était autrefois choquant est devenu normal, voire accepté. On appelle le mal bien, et le bien mal. Les gens vivent pour manger, boire, faire la fête, et oublient complètement les valeurs spirituelles et la parole de Dieu.
Le « péché du boire et manger » ne se limite pas à la nourriture ou à la boisson, mais englobe tout excès et toute attitude égoïste. Les gens cherchent une satisfaction sans limite, ils boivent au point de perdre le contrôle. On jette la nourriture sans penser à ceux qui manquent de tout. On fait passer la table avant tout le reste, même sa relation avec Dieu.
Ce manque de maîtrise de soi, cette indifférence envers les autres, et cette obsession des plaisirs matériels sont autant de signes d’un monde qui a perdu ses repères.
Le mariage, qui est à l’origine une institution divine, a lui aussi perdu de sa valeur. Dieu voulait que le mariage soit un engagement sacré, une union fidèle et respectueuse. Mais aujourd’hui, il est souvent réduit à une simple fête ou à une formalité, sans véritable engagement.
On voit apparaître toutes sortes de formes de mariage : mariage pour tous, mariage posthume, mariage ouvert, mariage de convenance, et bien d’autres encore. Le sens biblique du mariage est de plus en plus oublié, remplacé par des arrangements qui n’ont plus rien à voir avec le projet de Dieu.
Nous vivons une époque qui ressemble à celle de Noé, où le mal se banalise et où les valeurs spirituelles sont mises de côté. Ce constat doit nous interpeller et nous pousser à retrouver le vrai sens de nos vies, à remettre Dieu et ses principes au centre de notre quotidien.